Quelle honte et quelle frustration que de voir le temps qu'il fait dehors parfois. Après deux magnifiques journées enfermés à cause d'une serrure pourrie, il a fallu qu'il se mette à pleuvoir le jour où nous avions décidé de sortir. Vacances maudites. Tant pis, il va encore falloir que nous restions enfermés toute la journée.
Enfermés oui, mais nous sommes tout de même sortis, direction le centre-ville de Montréal et ses immenses centres commerciaux souterrains. Là encore, c'est le rendez-vous incontournable des spécimens en tout genre. Bon d'abord, quelques petites choses à régler et direction gare centrale pour aller chercher nos billets de train.
Mais Montréal, c'est vraiment une concentration de situations et personnes cocasses. Entre les innombrables teenagers américains et les filles en uniforme, ou encore les jeunes adultes qui se cherchent encore et les jolies fille toujours en mini short, vraiment, on croise pas mal de curiosités. Des curiosités marquées par le fort accent québecois toujours aussi irrésistible. Alors qu'une vendeuse distribuait des échantillons de produit, nous avons pu écouter le doux mélange du Ch'nord et du Québec et un merveilleux "Quessé qu'ça?" aussi étonnant que poétique. Un grand moment.
Mais pour compléter l'intégration dans ce flux de personnes et dans l'immensité de ces centres commerciaux qui couvrent complètement le centre ville et même sur plusieurs étages, il fallait goûter le plat typique québecois: j'ai nommé la Poutine. Aucun rapport avec Vladimir, pour les plus rigolos. La poutine, c'est le mélange d'une bonne dose de frites, de fromage, le tout couvert d'une sauce un peu façon boeuf bourguignon. Ma foi, ce fût très consistant et bon pour les babines. Un succès, surtout en mangeant devant une patinoire (Notez le Phlippe Candeloro local sur la photo plus bas).
Le reste de l'après midi fut consacré à la visite de ces immenses centres, appelés "mall" pour désigner les secteurs. On y trouve de tout, mais vraiment de tout: des boutiques pour se faire curer les ongles, des files d'attente pour aller magasiner (si si, c'est possible), et même une immense Place de la Bouffe. La Place de la Bouffe, comme nous l'avons si joliement baptisée, c'est la réunion de tout ce qui se fait par le monde avec l'american way of life, c'est à dire les cuisines du monde version fast food. Canadien, américain, italien, chinois, japonais, coréen, thailandais, libanais, vraiment, tout y passe et c'est incroyable de voir la proporsion que ça peut prendre. Pays de la bouffe qu'on disait.
La soirée fût marquée par notre forte capacité à nous prendre en charge. Le menu du soir était d'ailleurs témoin de notre savoir-faire, et c'est avec plaisir que nous allons vous dévoiler notre recette. Tout d'abord, faites bouillir de l'eau dans une casserole. N'y ajoutez surtout pas de sel, ça fait deux jours que nous n'en avons plus (Même quand le supermarché est en face et que vous y êtes allés la veille). Ensuite, versez du riz et faites chauffer normalement. Puis essayez de vider l'eau sans aucune passoire, nous n'en avons pas (ou si, mais avec de trop gros trous pour du riz). Laissez donc un soupçon d'eau dans la casserole. Ajoutez une bonne dose de crème fraiche, ainsi que des dés de jambon découpés soi-même. L'idéal reste le jambon américain de premier prix, celui sous vide avec 80% de gras, 15% d'hormones et 5% de viande. Mélangez le tout, et vous obtenez le plus délicieux des repas de mec désespérés.
Bon, pour vous consoler, nous vous proposons un petit hot-dog, histoire de ne pas se coucher trop frustrés. Demain déjà, départ pour deux jours à Toronto. Le réveil s'annonce dur: debout à 4h45.
That, is the beauty, of America.
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