lundi 20 juillet 2009

Day 30 + 1: La fin d'une histoire

Bon, il se trouve que l'article précédent n'était pas assez complet et a été rédigé un peu tôt comparé aux événements qui se sont encore produits. Revenons un peu en arrière...

La dernière soirée a déjà été plus mouvementée qu'elle n'y parait. Alors que nous sommes rentrés avec une bonne poutine dans le ventre et que tout le monde avait regagné sa chambre, Eddy terminait tranquillement de se préparer. Là, ce fût le drame. En catastrophe, il est venu me tirer de ma chambre. Le motif, les toilettes viennent de se boucher, et ont inondé la salle de bain. Il fallait bien un dernier problème! Après la serrure cassée à l'arrivée, le toilette bouché au départ, évidemment.

Bon, tout d'abord, il a fallu éponger la salle de bain inondée. Ensuite, c'est Claire qui a pris les choses (en l'occurrence la ventouse) en main pour essayer de déboucher ce satané toilette. Après plusieurs coups, sans succès, j'ai essayé à mon tour. Après 3 ou 4 gros coups dans le fond, j'ai réussi à le déboucher! Ouf, nous sommes sauvés. Bilan de l'opération, un Eddy violé dans son intimité fécale. On se serait cru dans "Les Sims" avec cette scène. Le toilette se bouche, la ventouse pour déboucher, et donc des progrès en mécanique au final. De même pour nos progrès en cuisine et en nettoyage, avec cette satanée poubelle.

Lendemain, après une courte nuit, il fallait nettoyer l'appartement qui devait être prêt à 12h. Tout se passe bien, tout est nickel, du sol jusqu'au lavabo de salle de bain. Eddy et moi commençons à nous préparer à manger, il restait des pâtes, de la sauce et du steak. Malheureusement, nous somems passés à table à 11h55. Cinq minutes plus tard, le propriétaire arrivait devant nos bouches grandes ouvertes. Gloups. Nous avons quinze minutes pour finir notre assiette, laver les plats restants, mettre à la poubelle le reste et appeler le taxi. Je vous raconte pas la scène de mouvement dans l'appartement. Finalement, nous descendons à la porte avec nos valises à 12h20. Au revoir, le 1027 rue Charlevoix.

Bon, maintenant, direction l'aéroport, nous y arrivons vers 12h45, l'avion est à 19h50. Le temps a été un petit peu long, il faut l'avouer. Mais bon, nous nous sommes encore émerveillés devant l'Amérique du Nord dans toute sa splendeur. Des fontaines d'eau gratuites, des toilettes propres, et même un Burger King en plein aéroport. Ni une ni deux, nous avons foncé et pris quatre Whooper Jr. Ce fût notre dernier festin. Rapidement nous passons la douane sans trop de problèmes, nous nous retrouvons en zone duty-free. Il nous reste plus qu'à attendre devant les postes de télévision et nos MP4.

Enfin, l'embarquement arrive. Six heures de vol en vue, qui sont finalement passées sans problèmes et plutôt rapidement. Après un dernier salut à la belle Montréal et au grand St-Laurent, nous prenons notre premier repas rapidement avant de réussir à nous endormir quelques moments. Après un petit déjeuner pas très bon (une compote ratée, un jus d'orange pas frais et un muffin pas très goûtu), nous arrivons en vue de Paris.

Là, nous avons pu assister à la beauté de l'organisation des aéroports de Paris. Tout d'abord, nous sommes sortis au milieu des pistes et avons dû prendre le bus pour rejoindre l'aéroport, pas assez de passerelles disponibles après une attente d'une demi heure dans le ciel après une piste libre. Ensuite, le calvaire des bagages. Nous avons perdu 1h, oui, je dis bien 1h, dans l'attente de nos valises sur le tapis roulant, celles-ci arrivant au rythme d'une toutes les minutes. Un calvaire. Merci les aéroports de Paris.

Après avoir pris l'Orly bus et le métro, nous arrivons à Paris pour rejoindre le père d'Eddy qui nous a accueilli dans son quartier. Au menu ce midi, un dernier PFK (ou KFC). Ben oui, nous avons commencé par KFC, nous terminons par KFC. Normal. Et enfin, direction la Gare du Nord pour ce qui sera les dernière 3h de transport du mois, après près de 60h déjà. Petite frayeur quand le distributeur de billets a annoncé le train de 14h20 complet devant Eddy. Du coup, il a dû prendre un bilelt pour 17h et prendre en clandestin celui de 14h20. Ouf, personne n'est venu s'assoir à mes côtés sur une place réservée.

Nous arrivons donc à Boulogne à 17h, après un voyage sans encombre. Grand bien nous en a pris de partir tôt, car nous aurions pu rester bloqués à la Gare du Nord toute l'après midi et revenir en soirée avec le feu qui s'est annoncé quelques minutes après notre départ, coupant tout le réseau.

Enfin nous sommes de retour, nous avons retrouvés tout le monde, avant le petit coup de déprime post-retour. Oui, car retour à la beaufitude, à la routine, dans la "ville de ploucs" boulonnaise. L'été va être long, très long. Mais nous en avons plein les yeux. Ce voyage restera inoubliable, et nous aura fait voir ce que pouvait être la grandeur du Canada et la décadence des Etats-Unis. Ici Boulogne sur Mer City, PdC, France, à vous les studios.



lundi 13 juillet 2009

Day 30: Les grands préparatifs...

Voilà, la fin arrive, après un mois de voyage ici, en Amérique du Nord. Aujourd'hui, c'est le jour des grands préparatifs... Et le début du grand nettoyage. Mon dieu, et pas à moitié le nettoyage...

En fait, nous avons tous été coupables d'avoir laisser nos poubelles dans le conteneur de la terrasse. Du coup, je vous raconte pas l'accumulation... Des mouches, mais aussi des asticots se sont accumulées avec l'odeur de doux fumé qui s'évade. Pour la première fois de notre vie, nous avons senti le cadavre. Il fallait bien faire quelque chose pour ne pas se faire incendier (ou plutôt se taper la honte) par le propriétaire. Du coup, il a fallu mettre les mains dans la merde.

Allez, on a balancé du produit nettoyant et de l'eau bouillante, on a tout brossé et récuré. La poubelle est nickel, c'est merveilleux! Et oui, aujourd'hui nous sommes restés à l'appartement à défaut de dernière promenade, le temps d'ici n'étant pas clément avec des averses répétées.

Il a fallu s'appliquer à terminer les restes de nourriture, à rassembler nos affaires. Mais nous ne pouvions pas partir du Québec sans manger une dernière poutine. Pour rappel, la poutine ce sont des frites avec du fromage et de la sauce. En passant dans la rue, ce fût l'occasion de poser une dernière fois avec une voiture de police, ou de photographier la façade du "Royaume des Témoins de Jéhovah"...

La soirée a été consacrée à faire les valises. Rassemblement des vêtements, pliage, rangement. Demain, ce sera les derniers réglages, avant le grand départ. C'est la fin du voyage, la fin d'une aventure. Et ça a été un plaisir de rédiger tous les soirs ces lignes qui resteront à jamais gravées dans les mémoires.

Allez, tchao et... Banzai!!!



Day 29: Putain... Ben Harper

Le réveil a été dur ce matin. D'habitude, les voisins claquaient leurs pieds pour marcher (ou plutôt leurs talons). Cette nuit, ils ont forniqué bien fort. Du coup, on s'est levé tard, surtout Eddy qui a sa chambre juste en dessous.

Du coup, la journée s'est retrouvée entachée. Ce midi, il fallait commencer à terminer les restes. Au menu, double cheeseburger et demi burger. Ben oui, il restait 5 steaks et 3 pains à hamburger. Mais ce fût un régal tout de même. Après un petit passage chez IGA, ce soir rendez vous au Festival de Jazz: le concert de Ben Harper en clôture.

Nous nous y rendons pour 18h-18h15. On se pose pas très loin de la scène General Motors, au milieu de plusieurs groupes de jeunes. Le concert est à 21h30. L'attente se fait longue, mais nous y arrivons. Les organisateurs arrivent à 21h35, en cons de français on demande l'arrivée de Ben. Cela a irrité une dame devant qui nous a fait part de son espoir que l'on ne parle pas ainsi pendant tout le concert. Non non.

Ben Harper arrive enfin, avec le groupe Relentless7. Le concert démarre bien avec des morceau plutôt rythmé et un groupe en forme. Ben est très heureux d'être ici, nous aussi. Après 3-4 chansons, le bougre se permet de faire sa première reprise: Good Times Bad Times de Led Zeppelin. Sacrée reprise, même si le public nord-américain est fidèle à lui-même: personne ne bouge. Ha si, nous avions quand même deux agités façon Zac Efron qui bougeaient fort les bras et sautaient comme des diables pendant tout le concert.

Ensuite, le groupe enchaîne avec un set semi-acoustique de très bonne facture. En plus de morceaux prenants et à rallonge, nous avons droit à plusieurs soli de guitare, basse et batterie. Parfait pour les oreilles. Ensuite, Ben reprend sa slide guitar pour continuer dans des morceaux plus rythés de nouveau. puis vint encore une seconde reprise: Under Pressure de Queen et David Bowie. La classe.

La fin du concert, un solo final dantesque avec feu d'artifice. Rien que pour ça, c'est magique. Un grand concert de l'une des plus grandes figures de la musique actuelle. Et gratuit en plein air. Merci le festival de Jazz de Montréal.



samedi 11 juillet 2009

Day 28: Québec City avec les voyages Sinorama, des voyages qu'on oublie pas!

Aujourd'hui grand jour de départ vers Québec, la capitale de la province du même nom. Le tout avec les Voyages Sinorama, compagnie de voyages québéco-chinoise. Même pas peur des préjugés, on a foncé pour le prix attractif: 25 $CA contre 80 pour un simple aller-retour en autocar. Le choix était vite fait.

Bon, commençons par le commencement: Le réveil. 5h du matin, je vous laisse imaginer notre tête au réveil, ce n'était pas beau à voir, nous les éternels dormeurs. Lavage, petit dej freestyle avec du pain hot-dog en guise de tartine. Faut finir les restes. Allez, direction le métro. Premiers problèmes, il est 7h30, le rendez vous est à 7h45. En arrivant à la station, le train de notre ligne part devant nos yeux. Prochain train dans 12 minutes. Vite, prenons la ligne parallèle! Ouf, les portes s'ouvrent pour nous. Et se referment sous notre nez. Prochain train dans 12 minutes. Contre la STM, société de métro montréalaise qui ne fait pas tourner les trains toutes les 5 minutes le matin.

Bon, nous sommes très en retard, pire que pour Ottawa. Nous arrivons tant bien que mal à l'Holiday Inn Chinatown, plein de bus stationnés. Nous voyons de tout, des bus pour Toronto, pas de Québec, le stress. Un chauffeur nous indique où il se trouve. On était passés devant quelques secondes avant... Bon, enfin on monte.

La population présente, un véritable melting pot de tout ce que l'on peut trouver sur Terre: une majorité chinoise, normal, mais aussi des québécois, des gringos, et même des antillais. Et nous, les français râleurs. Avant même le départ, le ton est donné. La guide commence par essayer de nous mettre une musique d'ambiance chinoise, au volume très fort. Mon dieu. Nous qui étions fatigués, je crois que l'on va être servis.

Nous avons de la chance, le volume ne se règle pas, la musique est éteinte. Mais à la place, nous avons droit à près de 45 minutes de discours sur le voyage et les consignes de sécurité. Attention, évitez d'utiliser les toilettes du bus, sinon ça va sentir mauvais. Le tout, dans un chinois impeccable, un français moyen et... un anglais simple. Oui, même ces foutus anglophones ont réussi à s'incruster dans le bus sans parler une autre langue. Du coup, on se tape triple traduction pour la même chose. Le voyage va être long, très long...

Bon, enfin nous avons droit à du répit. C'était sans compter sur Super Connard, qui s'était incarné en gamin gangsta qui nous a fait chié avec son GTA. Du coup, on ne supporte plus les bruits de coups de poing grossiers et les coups de fusil. On arrive tant bien que mal à se reposer malgré une climatisation encore trop forte et un cale-pied qui ne remonte pas. Ben oui, pour 25 dollars... Et au bout d'une heure, premier arrêt. On a pas fini, alors que pour New York-Montréal on a fait non stop en 8h.

Bon, Québec se profile à l'horizon. La guide reprend son micro et nous réveille sans vergogne, elle qui le laisse aussi allumé quand elle le pose. Bonjour les oreilles. Là, on nous explique trois fois en trois langues que Jacques Cartier a découvert le Saint-Laurent et la région, et que Samuel de Champlain a fondé Québec. On a pas fini. Devant nous, nous avions le mitrailleur de photos. Le genre de personnage que l'on croise régulièrement en voyage touristique, le genre de mec qui prend en photo n'importe quoi. Des passants, des paysages, des murs, des stations d'essence... Effarant.

Allez, première étape, les chutes de Montmorency. Plus hautes que celles du Niagara, le site est majestueux et impressionnant. La cascade est haute de plus de 80 mètres. Du coup, j'en ai profité pour prendre le téléphérique et me rendre directement sur la colline. J'effectue le circuit, qui pars du manoir Montmorency en passant par dessus la cascade par l'intermédiaire d'un pont suspendu. Vue imprenable sur le paysage, et la hauteur impressionnante de la chute. La suite du chemin, un immense escalier sur une autre colline adjacente juste en face de la cascade. En bas, j'en ai profité pour prendre ma douche à l'arrosoir, avec l'eau qui est propulsée à plusieurs mètres par la force de la chute. Un site naturel incontournable et très impressionnant.

Seconde étape du voyage, déjà l'heure d'aller manger. Eternels étudiants français, nous refusons de prendre part à l'instinct grégaire et de payer 14 dollars pour un buffet. Malheureusement pour nous, la compagnie a eu l'idée brillante d'amener le bus en pleine zone industrielle, à proximité d'une autoroute. Mais nous n'avons pas peur pour économiser de l'argent et être sûr de bien manger. Du coup, nous avons bravement traversé la route à 4 voies, façon rocade de la zone de l'Inquéterie à Boulogne. Avec succès! Le graal, un triple whooper super size chez Burger King, pour 5 dollars de moins que le buffet! Success!

En une heure, nous engloutissons le repas. Enfin, il est temps de nous rendre dans la capitale. Le chauffeur, qui nous avait déjà fait peur sur l'autoroute en doublant les voitures au dernier moment à coups secs de volant, a cette fois mis ses talents de pilote à exécution en envoyant le bus passer par les petites rues de la ville. Le tout dans une ambiance Fram, avec les applaudissements qui ont retenti après une manoeuvre effectuée difficilement. Enfin, il nous dépose devant la Tour d'observation de la ville.

Située sur une colline au 31è étage, nous avons une vue imprenable sur la ville et l'horizon. Les sites à voir, le superbe château Frontenac, le Parlement, le St-Laurent, les plaines d'Abraham. Superbe point de vue. Un drapeau du Québec est présent dans la salle, nous en profitons pour nous enrouler dedans et nous prendre en photo. Instinct grégaire oblige, nous avons été imités juste après par des chinois...

Bon, on descend, on doit encore se retaper du bus, avec encore la guide qui ne cesse de parler et de débiter son discours parfois incompréhensible. Notre photographe de masse a suivi mes remarques, et a cette fois sorti le caméscope. Il est passé à la vitesse supérieure le bougre. les cibles de son film, toutes les québécoises qui passent devant son objectif. Bon, ben on fait avec. C'est après un calvaire dans les bouchons que le chauffeur nous dépose enfin sur le bord de la colline, au pied du château Frontenac. Alors qu'il aurait très bien pu nous déposer plus haut sans nous faire endurer le calvaire des petites rues.

D'une architecture brillante, il a été nommé à l'honneur du sieur Frontenac, premier gouverneur de la Nouvelle France. Nous nous baladons sur les quais qui le bordent avec une vue sur le St-Laurent. Ensuite, nous montons un chemin d'escaliers pour accéder sur les plaines d'Abraham. Le fabuleux champ de bataille a été préservé avec en contre-bas une immense scène pour préparer un festival de musique à venir. La classe, surtout avec l'écran géant à la sortie du site.

Nous redescendons ensuite vers la colline du Parlement. Oui, ici il y a un Parlement québécois. Jardins, bâtiment superbe, statues à la gloire des grandes figures québécoises... C'est l'occasion de poser avec René Lévesque, premier ministre québécois dans les années 70-80. Une grande place de la gloire, à l'honneur du Québec indépendantiste. La Révolution tranquille.

Suite de la promenade vers les rues typiques du vieux-Québec. ici, on se sent clairement dans une vieille ville de France, un mélange de La Rochelle et de Montreuil sur Mer. Ici, même les fenêtres sont européennes et s'ouvrent du centre vers les côtés, et non de bas en haut comme les fenêtres américaines typiques qui laissent parfois des jours. Le cadre est superbe. Ensuite, nous passons par les ruines des remparts, avant de descendre vers le Port.

Après être passés devant la gare, nous longeons les quais du St-Laurent, non sans se rappeler les petits villages côtiers français, notamment un petit air d'Etaples. Puis le temps tourne, il est temps de remonter. La pluie se fait présente malheureusement, mais nous remontons vers le Château Frontenac en passant encore par des rues pavées et grimpantes plutôt exténuantes, surtout quand on se traîne plus d'une centaine de kilomètres en un mois dans les pieds. En haut, il nous reste encore du temps, nous décidons de rentrer dans le mythique hôtel construit par le Canadien Pacifique. Très sympa, très riche, très cossu.

Il est temps de repartir vers le bus, déjà la fin de cette visite dans la capitale de Québec, symbole de la gloire passée de la Nouvelle-France. Un endroit très charmeur et romantique. Nous retrouvons nos grandes figures. Voyage organisé oblige, nous avons vécu pleinement le calvaire des ambiances Fram et Nouvelles-Frontières... Jugez plutôt. D'abord, on évite de justesse l'accident avec le chauffeur qui n'a pas freiné au feu rouge.

Puis au programme du voyage retour, tout le monde est invité à chanter des chansons de leur pays, avec des applaudissements à tout bout de champ. Tout y passe: Frère Jacques, la chanson des fromages, et toutes les autres chansons de notre enfance. En français, en chinois, en anglais, et même en arabe... Dur. Surtout quand la guide nous désigne nous les français à chanter une chanson française typique. Dans notre grande culture, nous n'en avons aucune à chanter, à part des choses Rap ou vulgaires. Mais nous refusons sur le coup de la "timidité", ou plutôt de la forte envie de ne pas nous afficher.

La fin du voyage a été ponctuée par le film "Mr Bean en vacances", heureusement sans son, et aussi toutes les discussions assourdissantes du bus. Sans oublier notre Super Connard qui n'a pas hésité à récidiver. En revenant, notre tête était prête à exploser à force des rires qui retentissaient sans cesse. Nous sommes fatigués, cassés. Ce soir, nous n'avons pas fait grand chose. Et nous ne nous coucherons pas trop tard...

Mais le principal, c'est d'avoir vu Québec, cette magnifique ville cultissime et chargée d'histoire.






Day 27: Le rateau

En ce lendemain de claque, il était dur de choisir un programme à la hauteur. Mais la fatigue continue de se faire ressentir, du coup le programme est encore allégé avant de partir à Québec.

Pour Eddy, ce sera visite chez sa famille. Pour les filles, direction le biodôme. Et pour moi, une bonne journée glandouille. Mais je suis tout de même sorti. Tout d'abord, direction le Centre Eaton. J'en ai profité pour écumer un peu les boutiques, et profiter une dernière fois des prix pour m'acheter un second jean Levi's, youhou!

En repassant pour retourner au métro, j'ai de nouveau discuté avec une vendeuse de tshirt avec qui nous avons sympathisé. Nous nous étions dit avant de partir d'aller boire un verre avec une québécoise, du coup je lui demande si elle voulait un soir passer la soirée avec nous. Malheureusement, elle a répondu travailler tous les jours, du coup pas de verre avec elle... Tant pis. Au revoir, la gentille vendeuse de tshirt!

La suite, une petite ballade dans le vieux Montréal et ses curiosités. Aujourd'hui, un homme robot qui fait du bruit et un magicien criant un peu fort. Sans parler de l'esprit Montmartre toujours présent et des nombreux caricaturistes présents sur la place.

La soirée, très calme, reposante. Question de principe, nous refusons d'aller voir les voisins pour leur demander leur ouvre-boîte. Ben oui, ils nous font tout le temps chier à faire du bruit et à marcher bien sur leurs talons. Du coup, on fera avec l'ouvre boîte pourri pour ouvrir notre boîte de sauce pour les pâtes. Ce sera une nouvelle fois un massacre, but, we did  it!

Allez, demain, direction Québec City, tabarnak!

jeudi 9 juillet 2009

Day 26: La claque Ottawa

Ottawa... Un nom qui ne paye pas de mine, et pourtant... Cette ville est magique, fantastique sur tous les points. Il y a tellement de choses à en dire, tellement de bien, c'est difficile de trouver les mots pour bien la décrire. Du coup, on va se rabattre sur le programme de la journée.

Tout d'abord, dur réveil à 6h pour prendre le bus à 8h. N'étant pas de grands farouches du matin, il nous est difficile de sortir du sommeil, du coup nous avons failli rater le bus. Il nous a fallu courir dans la station de métro pour attraper la station d'autobus de justesse. Ouf, nous y sommes.

Deux heures plus tard, nous y arrivons enfin, après qu'Eddy ait pu discuter dans le bus avec une gauchiste de Colombie Britannique, province de Vancouver. Le sujet de la discussion, arts, politique, mais surtout un pamphlet sur la culture américaine, deux mots faisant office d'oxymore.

Nous descendons en plein centre ville. D'emblée, nous sommes attirés par quelques châteaux se trouvant à deux minutes à pied de l'endroit où nous nous trouvons. Ces châteaux sont les vestiges de la gloire anglaise passée, mais aussi le lieu de siège du Parlement canadien, appelés Parliament Hill. Rappelons-le, Ottawa est la capitale du Canada.

Nous faisons quelques peu le tour de ces magnifiques châteaux, et nous tombons directement sur une marche militaire anglaise, avec les tenues classiques des soldats de Buckingham. Des écossais étaient dans le défilé, et notre instinct chieur de français s'est alors exprimé sous la forme d'un "Free Scotland!" ou même "Vive l'Ecosse libre!".

Ensuite, nous faisons le tour du Parlement, avec vue sur la rivière Ottawa (ou rivière des Outaouais) et la ville voisine, Gatineau. Nous descendons vers le Canal Rideau, qui borde dans le même temps le Château Laurier, l'un des hôtels les plus luxueux et connus du monde, après avoir un temps rit sur la statue d'Elisabeth II. Comme des gros cons de français.

Le paysage est déroutant. Cette ville nous prend déjà par son charme, la beauté de ses édifices, mais aussi son naturel et son patrimoine historique. A côté de ça, les Etats-Unis ne valent rien, eux le pays divisé par les nombreuses nations présentes et leur fausse grandeur, menée par un manque de culture et de savoir vivre. Sans parler de leurs immenses villes irrespirables. Ici, on est loin de cette médiocrité, on met en valeur le patrimoine historique et culturel, en respectant la nature et ce qu'elle peut apporter. Du coup, de longs chemins sont aménagés pour piétons et cyclistes, pour notre plus grand bonheur.

Après s'être arrêtés quelques minutes sur une avancée dans la rivière Ottawa et s'être installés quelques minutes près d'un vestige de village autochtone (entendez par là Indien), nous remontons vers la ville. Nous sommes sidérés par le travail d'urbanisme réalisé. Les vieux bâtiments côtoient les nouveaux plus modernes en se respectant, les rues sont immenses et espacées, et surtout, la ville est propre. Pas de papiers par terre, pas de chewing-gums écrasés, pas de déchets dans le caniveau. Une ville pareille peut-elle exister? Oui, elle s'appelle Ottawa, symbole de la grandeur canadienne.

Nous passons ensuite vers l'Office du tourisme pour nous renseigner sur la station de bus. Mon dieu, quel charme. A la fois pour le bureau qui présente la ville sur un immense plan en 3D à échelle, mais aussi pour la superbe hôtesse. Naturelle, sans maquillage, nous étions estomaqués devant cette beauté. Si les femmes sont aussi belles que la ville, mon dieu, nous n'avons pas fini. Et en prime elle était compétente et n'a pas manqué de bien nous expliquer où se rendre. Vraiment, un service impeccable.

Le repas du midi, ce sera cette fois chez Harvey's, le dernier fast-food que nous n'avons pas visité. Le concept est à peu près le même que chez Subway, à savoir la préparation individuelle et le choix des condiments par le client sur une base donnée. Sauf qu'au lieu des sandwiches, ce sont des burgers. Plutôt original, et correct. Pas de regrets, l'East Coast Tour des fast-food est un succès.

La suite, ce sera au Hard Rock Cafe. Après avoir écumé la boutique et acheté le tshirt collector Hard Rock Ottawa avec un drapeau canadien, nous prenons un verre en terrasse. Aujourd'hui, c'est Kate qui nous sert. Une légende. Ici, les serveuses sont des beautées, et Kate parmi les meilleures, souriante et naturelle. La demoiselle était heureuse de notre pourboire, elle le méritait bien. Nous sommes vraiment sous le charme, cette ville a-t-elle des points faibles? A croire que non. Tout y est agréable, même des concerts gratuits y sont organisés. N'y voyez aucune attaque, nous ne reverrons jamais Kate, et elle reste tout de même une serveuse ;)

Bon, il est temps de bouger, le coeur déchiré de se dire que nous ne resterons qu'une journée dans cette superbe ville. Jamais nous n'aurions pensé tomber sur une ville où il fait si bon vivre, où tout y est superbe. Comment pouvait-on penser tomber sur plus beau que Montréal, Toronto ou même Boston? A côté d'Ottawa, New York c'est vraiment à chier. Pas d'élégance, pas de patrimoine historique, la misère à tous les coins de rue, et surtout pas de cohérence en architecture.

Et pour ne pas arranger le tout, ici tous les gens sont sympas et gentils. Les cyclistes nous remercient de les laisser passer, tous ont le sourire, et le pire de tout, on se fait même souhaiter une bonne journée par un simple passant. Pas demain la veille qu'on verra ça aux States. Du coup on a brièvement discuté avec lui, nous indiquant qu'il fallait aller voir le musée des Civilisations. D'accord. Nous sommes en route pour Gatineau, nous allons y faire un saut d'abord.

Gatineau, c'est la petite ville de banlieue d'Ottawa. La capitale se trouve dans l'Ontario, tandis que Gatineau est de l'autre côté du fleuve Ottawa, sur la rive québécoise. Ce fût un petit échec, nous n'avons pu trouver de rue commerçante ou de centre-ville. Tant pis, on se rabat sur le musée. Malheureusement, c'était un peu trop la foire, nous n'y sommes pas restés, préférant profiter du magnifique soleil et de la ville au dehors.

Nous remontons donc une dernière fois à Ottawa, histoire de s'en mettre encore dans la vue. Toujours pareil, une ville propre, animée, des rues agréables et des parcs où l'on peut côtoyer des écureuils en toute tranquillité. Une agréable ballade sur le Canal Rideau. Et même pour une ville nord-américaine, le fameux Downtown n'est pas démesuré avec des grattes-ciel immenses, seulement quelques gros bâtiments mais pas trop. Il est déjà temps de repartir. Il est déjà temps de dire adieu à cette magnifique ville d'Ottawa. Et encore, le mot est faible.

Il est déjà temps de tirer quelques conclusions. Cette ville est la plus belle que nous ayons visité depuis le début du voyage. Tout y est beau, parfait, harmonieux. Et elle montre clairement que le Canada est un bien plus grand pays que les Etats-Unis. Nous nous sommes promis de revenir un jour. Nous le ferons. La fin de soirée, une petite balade en ville à Montréal avant de rentrer rapidement à l'appartement, la fatigue du voyage se fait bien ressentir. Les jambes lourdes, les pieds en compote, nous commençons à souffrir.

Cette ville va rester gravée dans nos mémoires. A tout jamais, c'est certain. 




mercredi 8 juillet 2009

Day 25: God exists!

Qu'est ce que ça fait plaisir de retrouver un grand lit pour soi-même, après plusieurs jours à deux dans le même. Du coup, réveil très tard aujourd'hui, une bonne nuit de sommeil réparatrice après les nombreux kilomètres engrangés.

Après avoir un peu traîné dans l'après-midi, nous partons faire un peu les boutiques. Mon dieu, nous avons recroisé notre prêcheur québécois. God exists! La même dégaine, le short, le tshirt sale, la veste en jean et le bandeau sur la tête. Toujours le même, c'est Dieu qui nous a permis de le revoir dans cette grande ville, et pas au même endroit que la fois dernière! Grand moment d'émotion.

Ensuite, nous partons pour quelques préparatifs. Tout d'abord, l'agence de voyage Sinorama, tenue par des chinois en plein Chinatown. Bon, on se lance quand même à l'adresse indiquée. On y arrive, et la guichetière nous dit de passer à l'Holiday Inn à quelques mètres. Un bureau de vacances en plein hôtel? Oui, c'est possible. Mais nous aurons quand même réservé notre journée vers Québec City, avec guide touristique.

La suite, c'est à la station de bus. Au guichet, réservation pour un aller-retour vers Ottawa demain. Aucun problème non plus. Bon, ben du coup on se rend vers le Palais de la Bouffe pour notre seul repas du jour. Ce soir, c'est mexicain, assiette Burrito. C'est un riz, des nachos à la sauce, et de la viande (ou poulet) enroulés dans une galette avec du fromage et de la sauce, pour nous piquante mais très très piquante.

La suite de la soirée, on se fait intercepter par notre vendeuse de tshirts au Centre Eaton. Ici, on est amis avec tout le monde, donc on a discuté quelques minutes, elle surprise de nous revoir et nous demandant ce qu'on faisait encore ici. Ben, on se ballade. Oui, Les Etats-Unis c'est beaucoup moins chaleureux qu'ici. Une brave demoiselle.

Pour passer la soirée, on se rend au Festival de Jazz. Le concert de ce soir, Ryan Shaw, artiste "R'n'B" selon eux, mais de vrai R'n'B en fait. Des musiciens talentueux, une musique dansante et entraînante, une superbe voix. On a eu le droit à de superbes soli de guitare, batterie et basse. Une très belle prestation, entachée par quelques "God is Love" façon prêcheur anglophone. Grève d'applaudissements pendant deux chansons. Mais bon, le principal reste la musique.

Demain, direction la capitale.

Day 24: Repos mérité

L'arrivée du bus a été difficile, notre chauffeur ayant engrangé 8h de route sans broncher. Nous sommes arrivés 1h30 en retard, à 8h au lieu de 6h30. L'occasion pour nous de nous rendre chez Tim Horton's, afin de goûter au fameux Timatin. Le Timatin, c'est un hamburger fait de pain, de chair à sausisse plate, du fromage et un oeuf. Histoire de bien débuter la matinée.

Retour à la maison, les filles étaient profondément endormies. La matinée, calme avec tout le monde qui se reposait après le dur séjour aux States. L'après midi s'est passée dans la même veine. Repos, passage à l'IGA pour faire les dernières courses, apéritif et repas du soir...

La soirée, une petite sortie ciné pour voir l'Age de Glace 3. Voilà, rien de bien extraordinaire, on a surtout fait en sorte de remettre notre corps en état.

mardi 7 juillet 2009

Day 23: Le vrai New York

Dernière journée à New York City. Au programme, encore des endroits cultes. Après le réveil, dernier passage dans le Path Train, le calvaire se termine. Aujourd'hui, nous nous arrêtons au World Trade Center, à la station de Ground Zero. L'endroit où tout a été reconstruit, les tours alentours et la station de train, mais pas les tours au milieu. C'est la magie américaine.

Aujourd'hui au programme, le mythique pont de Brooklyn. On y accède rapidement, et la longue marche commence, près d'un quart d'heure sous une chaleur étouffante. Le pont est tout de même impressionnant, très haut et long avec ses deux piliers le surplombant. Mais l'Amérique reste l'Amérique, le pont est tout rouillé et demanderait un bon coup de peinture. Mais pourquoi s'embêter, tant que ça tient comme ça. On en profite pour admirer Brooklyn, Manhattan, et la statue de la Liberté au loin.

On arrive donc dans le célèbre quartier de Brooklyn. C'est plus respirable et vivable que Manhattan, pas de hautes tours ni de monde sur les trottoirs. u coup on se ballade dans le quartier résidentiel typique, avec ses climatiseurs et sorties de secours partout sur les maisons. A Alger ce sont les paraboles, ici les climatisations. Même combat.

On finit par trouver la Main Street commerçante, avec tous ses stands et supérettes. Il y a même des marchands de fruit! On finit par tomber sur McDo, ça tombe bien on avait besoin de se rafraîchir. Du coup, on commande un Sundae. On en profite pour passer aux toilettes. Ha, les toilettes. ici, il faut demander une clé pour y accéder. Du coup, ça doit être nickel. Ben non. Les Etats-Unis, c'est le pays où les toilettes sont les moins bien entretenus, quel que soit le magasin. C'est dur.

On sort, on continue de remonter la Main Street pendant quelques kilomètres. Jusqu'au moment où, d'un coup, on se retrouve face à une immense autoroute aérienne, suspendue par un énorme pont de fer vert (comme à Boulogne Tintelleries pour les trains, mais en plus gros et en pire). Là, nous étions arrivés à un endroit bien pourri. Le genre d'endroit mafieux, où toutes les maisons sont crades, où le McDo est mal fâmé, où l'industrie se fait sentir et où chaque passant vous regarde de la tête au pied. Nous étions arrivés à un endroit vraiment craignos.

Du coup, on se rabat sur la station de métro à côté. Là, c'est pareil. On voyait un pont noir un peu laissé à l'abandon, il se trouve que ce pont sert pour le métro. Ben dites donc, ça fait peur d'aller là dessus. Non là, nous nous trouvons vraiment en Ukraine ou un endroit dans le genre. Un soulagement de retourner vers Manhattan.

La suite, nous étions très fatigués. Les taxis jaunes partout ne font que klaxonner et nous user, les sacs se font lourds, les jambes engourdies et fatiguées. Du coup, on se pose devant le mythique Madison Square Garden. Quelques minutes plus tard, on décide de retourner vers l'Hudson River. Grand mal nous en a pris. Nous nous sommes retrouvés dans un désert, l'impression d'un quartier coupé spécialement pour tourner un film ou une série. Les routes immenses avec peu de voitures, les trottoirs vides, les parkings qui ne servent à rien. Voilà le grand paradoxe de New York, en plein Manhattan.

Avant de partir, essai de prendre un verre au Hard Rock Cafe, avec son mur de corps de guitares. Ce fut un échec, il faut faire la queue avant de rentrer et attendre son tour. Du coup, on retourne à la station de bus. C'est incroyable. Il nous a fallu une demie heure pour commander nos tickets, avec trois guichets ouverts. La mage de Greyhound. Mais ce n'est pas fini!

A l'embarcation, nous présentons nos tickets et passeports comme tous les autres. Sauf que nous nous sommes avancés un peu vite, mon dieu il a fallu que nous reculions à la porte et attendre son signal. D'accord. Le premier, un gros noir, nous dis "Follow me". On avance, et on se fait encore une fois reculer par l'autre, un vieux con. Bon d'accord. En fait, il y avait trop de monde pour un seul bus, ils en ont fait venir un deuxième. Mais ces cons de ricains, au lieu de laisser les gens se placer eux mêmes, ont fait bourrer le premier bus à mort pour laisser dix personnes dans le second. Du coup, on a été séparés. Vraiment des tocards.

Première et seule escale, Albany, capitale de l'Etat de New York. Un petit air de Gare du Nord a commencé à flotter avec les français venus en masse. Le chauffeur demande à ce que tout e monde sorte, même si l'on est pas au terminal. Quelle délicatesse et doux son d'entendre un "Putain casse les couilles" typiquement français, un plaisir. Dans la gare, l'impression d'être seulement qu'entre français.

Les toilettes, typiques américains, bien crades. Limite on se salit plus en se lavant les mains. Mais bon. C'est l'Amérique. Suite et fin, dans un bus aux airs de réfrigérateur, la climatisation à 15° malgré les demandes des passagers de monter le chauffage. Mais le gros con de ricain n'a fait qu'acquiescer sans agir. La frontière, une impression de retour à la civilisation. Des douaniers souriants et gentils, des toilettes propres, une atmosphère vivable. Le bon retour.

I love Boston. New York sucks.

(Désolé pas de photos, la batterie a claqué on a dû prendre un autre appareil qui ne passe pas sur le mac).

Day 22: Fuck you man!

Après une longue route hier, le réveil a été tardif. Debouts à midi et lavage rapide, on visite d'abord les alentours de l'hôtel à Jersey City. Jersey City, c'est une petite ville tranquille avec un petit côté station balnéaire, vue sur Manhattan. Ensuite, visite du centre commercial du coin, avec l'éternelle "Food Court". On en veut une à la Cité Europe!

Passage par le magasin Champs pur aller acheter des Converses pour Eddy. Le vendeur propose des paires de chaussettes, un paquet acheté et le deuxième à moitié prix. Passage en caisse, notre brave méditerranéen demande à ce que le second paquet soit gratuit. Le type est d'accord même à contre-coeur. Pas sur le ticket de caisse. Voilà comment se retrouver avec 12 paires de chaussettes à 18$.

Après il est temps de partir pour New York. Direction la 33è rue une nouvelle fois, remontée sur Times Square. Cette fois, c'est pour passer au Hard Rock Cafe. Grande boutique, plein de produits, mais le bar n'accepte pas de vendre d'alcool aux moins de 21 ans. Histoire de faire plaisir à l'Amérique puritaine.

La suite se passe sur la 6è avenue, avec un marché où tout se ressemble. Stands tshirts, hot-dogs, glaces, crêpes. Bon, tout est pareil, direction la 5è avenue. C'est l'équivalent des Champs-Elysées, avec ses boutiques de luxe partout. On monte jusque la 55è rue à l'angle de Central Park, à l'Apple Store. Un joyeux joyeux bordel complet plein de pré-pubères. Certaines sont venues avec la Carte Bleue de Papa. Et se voient refuser le paiement. Devant, on croise un magnifique John-Vincent qui avait dévalisé toutes les boutiques. Oui, un mélange de John-David, bellâtre bronzé brun ténébreux, mélangé à la féminité et au déhanché de Vincent McDoom. Une merveille. Le marcel transparent et les bottes dorées incluses.

Plus tard, on se fait intercepter par un rappeur qui nous dédicasse son double CD gangsta, une musique internationale selon ses dires. On a rien à lui donner à part quelques centimes, il nous réclame encore du "green". Non. Du coup, le gaillard nous gratifie d'un superbe "Fuck you man". Plus bas, on demande un thé limonade au Starbucks, mais le magnifique anglais new-yorkais a encore montré sa superbe: on a eu droit à un simple thé glacé. Aie aie aie.

L'immensité de la ville nous fait arriver à la tombée de la nuit au Palais de Justice de New York. le même que dans les séries de Dick Wolf. Ensuite, arrivée au centre du monde: Wall Street. C'était l'occasio, de chanter "We Fuck The World" et de se faire un Burger devant la bâtisse. We did it!

La nuit tombe, on arrive enfin à destination: le Battery Park au point le plus au sud de Manhattan. Vue de nuit devant la statue de la Liberté, feu d'artifice sur Staten Island et les lumières de Ellis Island, là où tous les immigrants sont passés. Un endroit magique, odeur et têtes de poissons pourris inclus.

Jusqu'au bout, le Path Train nous emmerde. Une voie fermée, 20 minutes d'attente pour un train qui n'amène pas à destination. Obligation de changer quelques stations plus loin. Perte de temps encore. Qui disait que les ricains ont une longueur d'avance sur le monde? En tout cas, nous, on arrive au point de dire "Vive la RATP et la SNCF". Oui, c'est possible.



Day 21: New York, entre grandeur et décadence

Quand on dort dans un Marriott, la tradition c'est de se détendre dès le réveil. Du coup, direction la piscine et le spa. Premier bémol, pas de vestiaire ni de douche. Aie. Du coup, obligés de se changer dans les toilettes et la douche dans la chambre. Second et troisième bémol, la piscine est trop froide, le jaccuzi trop chaud. C'est un échec.

Il est temps de partir en ce jour d'indépendance du 4 juillet. On reprend le fameux Path Train jusque la 33è rue? On remonte et l'on passe par le célébrissime Times Square. Comme tout le monde le sait, c'est plein de publicités partout, des écrans géants, des buildings immenses. Mais c'est irrespirable, une foule dense et épaisse, un bordel complet. En plus on se fait intercepter par diverses farces. Le cow-boy nu, la vieille cow-girl en soutif (beurk), les distributeurs de pub, et même un distributeurs de capotes Obama et John McCain. Une capote God!!!

Premier arrêt, derrière Times Square, M&M's World. Le capitalisme exacerbé. Des tshirts, des culottes, des casquettes, des distributeurs de table, et enfin, le saint graal, des immenses tubes distributeurs de M&M's multicolores. Les classiques, mais aussi noirs, argent, crème, marron, bleu foncé, un régal. On n'a pas pu s'empêcher de prendre notre livre de bonbons.

On remonte toujours, second arrêt dans une pizzeria gringo. On commande 5-6 parts de différentes pizzas, mais le new-yorkais reste new-yorkais, avec son anglais de merde. Il n'a rien compris de ce qu'on lui a demandé, et nous a filé seulement deux parts d'une même pizza. Tant pis pour lui.

Toujours vers le nord, cette fois, entrée dans le sud-ouest de Central Park. L'immense parc est un dédale de chemins et de nature en plein milieu de cette masse de grattes-ciel et d'immeubles en brique pas ravalés depuis un siècle. Des terrains de jeu, de sport, de grands espaces, c'est un assemblage de toutes les activités de plein-air possibles. Il était inévitable de prendre un hot-dog ici dan ce lieu culte. Un plaisir.

Arès plusieurs arrêts allongés dans l'herbe, des tours de lacs avec les fameux joggers new-yorkais qui ne manquent pas de s'afficher, et les passages barbecue gringo du 4 juillet, nous finissons par sortir vers Harlem au dessus de Central Park. La classe devant le boulevard Malcolm X et l'ambiance Rap qui règne. Second hot-dog de rigueur. Pendant le festin, on se fait interpeller par un noir demandant une clope. A défaut de clope, il nous demande des M&M's à la place. Bon d'accord. Ca se passe comme ça, à New York.

Retour vers le sud depuis la 110è rue. On longe l'ouest de Central Park avant de finir par s'arrêter au McDo se prendre un double cheeseburger. Comme de bons américains, on le prend à emporter et on trouve un endroit tip-top pour déguster. Broadway, en plein milieu d'un carrefour. Oui, c'est possible. Et c'est la classe.

On continue vers l'ouest et l'Hudson River. Ce soir, en ce 4 juillet, feu d'artifice. On se pose dans l'herbe en face du New Jersey, le pied. Le feu d'artifice était plus loin que nous ne le pensions, mais ce n'est pas grave, il était immense, bien gros, bien américain. Mais pas de bouquet final. Tant pis, les M&M's étaient là pour nous consoler.

Le retour, la descente de Broadway de la 90è à la 33è rue, sachant qu'entre deux rues il y a en moyenne 100 mètres. Trop cher le métro, et trop nul. Mais au moins, on peut bien visiter la ville. Premier pèlerinage au Trump International Hotel & Tower, l'endroit même où Borat a fait sa commission devant les new-yorkais médusés. Retour sur Times Square, toujours autant de monde. Il nous a fallu 15 minutes pour retrouver la station Path. Oui, ici, les stations de métro ne sont pas toutes liées, bien que ce soit les mêmes. That, is the beauty, of America.


Day 20: Boston's amazing Freedom Trail

Aujourd'hui nous réussissons mieux car le temps se découvre et la température meilleure. Il est temps de sortir visiter Boston à travers sa ligne rouge touristique, la "Freedom Trail".

La Freedom Trail de Boston, c'est une immense ligne rouge qui traverse la ville en passant par ses lieux cultes, longue de 6 kilomètres. Le parfait circuit pour touriste, et nous y passons inévitablement. Le parc Boston Common, le Capitole, le City Hall, le port, tout y passe pour notre plus grand plaisir. Un patrimoine culturel riche, Boston ayant joué un grand rôle dans l'indépendance des Etats-Unis, avec la Boston Tea Part et la Bataille de Bunker Hill. Sans oublier les magnifiques panoramas de la ville que l'on peut admirer de plusieurs points de vue.

Passage par le quartier rital. Mon dieu, une honte, nous nous sommes sentis blessés et outrés devant un tshirt "France sucks". Les insultes ont fusées envers eux, qui osent nous insulter alors qu'ils sont venus ici à cause d'une famine et qui continuent de vivre dans un communautarisme exacerbé façon Chinatown. En soulignant qu'ils continuent de parler italien sans jamais parler anglais depuis un siècle qu'ils sont là. Elle est belle l'immigration vers les Etats-Unis.

Après avoir pris un bon sandwich au Subway et engrangé une quinzaine de kilomètres dans la journée, il est temps de prendre le bus pour New York. Le plus beau de ce voyage, ce sont les cimetières placés entre les autoroutes et les centres commerciaux. That's the beauty of America. Mais bon, pas de Super Connard en vue cette fois.

Après 4h de trajet, nous arrivons à New York City. Début des emmerdes. D'abord, les innombrables lignes de métro incompréhensibles et mal famées. Nous allons voir un agent, lui parlons anglais, et nous répond en français. Il a grillé notre accent. La honte. Celui-ci nous dit que pour rejoindre Jersey City, ville de notre hôtel, il faut aller au World Trade Center prendre le Path Train, direction "Up". OK.

Mai ce fût une grave erreur. La station est au sud, nous sommes en train d'aller vers le nord. Bon, on s'arrête à la station suivante, mais pas moyen de passer de l'autre côté pour faire demi-tour. Le mec de l'accueil nous dit de le faire à la station suivante. Foutue station. Un quart d'heure d'attente, enfin le train arrive et nous emmène à la station suivante. Encore un quart d'heure d'attente. Foutu métro.

Mais nous ne sommes pas au bout de nos peines. A quelques stations de notre arrivée, le train fait son arrêt, jusqu'ici normal. Une minute passe. Puis deux. Puis cinq. Nous sommes bloqués, les portes ne s'ouvrent toujours pas. Au bout de dix minutes, on daigne nous dire sur un ton un peu ahuri et peu rassurant que le métro est "out of service". Nous réussissons à sortir sans se faire encastrer. Des pompiers sont sur place, la police déployée dans la rue. Que se passe-t-il? Mystère.

Bon, du coup, il faut tout descendre à pied. De nuit. On arrive à la station de metro World Trade Center, mais pas de Path Train en vue. On tourne dans quelques pâtés avant de demander notre chemin avec en réponse un accent encore et toujours typique "America" (prononcez "Omeuwiku"). Enfin, on y arrive, à côté de Ground Zero. Mais le Path, c'est encore une magnifique invention new-yorkaise. C'est comme le métro, mais pas sur le même réseau. Donc paiement différent et les tickets ne marchent pas ensemble. Magnifique. Mais ce n'est pas fini!

Ici, dans le Path, il y a plusieurs lignes. Mais quand tu es touriste et que tu ne connais pas, pas moyen de savoir quelle ligne et donc quelle voie prendre. Du coup, le doute s'installe. Un homme nous dit de prendre le train sur le quai où nous nous trouvons. Mais l'accent pourri ne rend pas la chose crédible. Du coup, on va voir un agent qui nous dit de prendre l'autre train. Ouf. On a failli se faire avoir par un con de new-yorkais. En fait la subtilité, c'est que le train indique son terminal au moyen de petites initiales au dessus de ses portes d'accès. Ha.

Bon, celui-là, il ne s'est pas arrêté au moins. On arrive enfin à l'hôtel, le Marriott Courtyard de Jersey City.

I love Boston. New York sucks.


Day 19: Boston la magnifique

Mes excuses pour ce retard sur le blog, nous n'avions pas pris le Mac pour partir aux Etats-Unis, donc je n'ai pu continuer d'écrire. Cependant, le papier existe, et j'ai tout noté. Du coup, les articles vont être bien publiés!

C'est parti pour le trip aux Etats-Unis, après presque 20 jours de vacances, déjà. Première étape et avant toute chose, le voyage en bus, de nuit. Plutôt miteux, très grinçant et assez inconfortable. Pas trop de monde heureusement, et après une heure de route, premier arrêt à la frontière.

Nous y sommes! Pas de fouille de sacs, mais des agents clichés à la Brandon à l'air sévère et hautain, avec chewing-gum, obligatoire. Il refuse de nous faire passer ensemble Eddy et moi, car nous ne sommes pas de la même famille. Il s'est repris à deux-trois fois pour se faire comprendre car, bien sûr, il ne daigne pas articuler. En bons français, on a le droit de passer au bureau derrière pour le fameux questionnaire. Non, nous ne sommes pas nazis ayant le SIDA et coupables de détournements d'enfants. Bref.

La suite, quelques difficultés à dormir avec les routes pourries nord-américaines. Prochain arrêt, Burlington dans le Vermont, l'équivalent de Boulogne à la sauce américaine. Ville bien typique du pays, on y retrouve les clichés bien sûr. La Main Street commerçante, la night-life, les rues interminables, les maisons qui se ressemblent, les drapeaux américains qui flottent. This is America!

Plus tard nous nous arrêtons encore sur une aire d'autoroute, avec McDo et Subway en concurrence. Puis ensuite l'aéroport de Manchester et son énorme parking sur cinq étages. La récompense vient après 8h de route. Boston, Massachussetts. Les immenses grattes-ciel, les drapeaux sur chaque bâtiment, un inévitable Chinatown... Et les Super Connards qui en profitent pour faire sonner leurs réveils à 6h30, heure d'arrivée du bus. Logique, faut être bien réveillé!

Malheureusement le temps n'est pas clément: pluie, brouillard, odeur de marée basse. Pour peu on se croirait à Boulogne. Nous nous posons au milieu de la gare centrale pour manger et se débarbouiller le visage, au milieu des clochards. La classe. Il est temps de rejoindre les filles, parties la veille, à leur hôtel.

Avec le superbe temps, direction le centre commercial pouet-pouet du coin. Les prix sont un peu élevés, nous n'avons pas les mêmes moyens que les Gontrand américains. Du coup, on se rabat sur l'hôtel Marriott que l'on avait réservé pour déposer nos affaires. Ouf, une chambre est libre.
L'hôtel, le Marriott Copley Place, est très luxueux. Chambre 4 à 5 personnes au 33è étage, lits nickels, oreillers merveilleux, écran plat. Le pied.

Nous repartons pour le centre-ville pour la suite de la visite, malgré le temps qui ne s'améliore toujours pas. Passage par le vieux Boston en briques rouges, caserne des pompiers, parc en plein milieu de la ville. Le temps se dégrade encore, il faut s'abriter pour aller manger. Au menu, McDo, le premier fast-food que l'on trouve. America is Back. Le pire McDo au monde, où il n'y a même pas assez de place pour s'installer. Honteux.

Maintenant, passage par H&M pour se couvrir. Un vendeur est étonné d'entendre du français et nous demande de où vient-on. Ben, de France, oui c'est encore possible du français venant de France... Allez, direction le Hard Rock Cafe. Mon paradis. Grande boutique, une centaine de cymbales derrière le bar, des reliques partout, sous un air de Billie Jean. Le pied total.

Plus tard, visite de la célèbre université d'Harvard. Le campus, mais d'abord la boutique, une vraie foire. Des sweats, mugs, casquettes, stylos, affiches et même des tire-bouchons à l'effigie de l'établissement. C'es pas demain la veille qu'on en verra autant à l'ULCO.

Il est maintenant temps de se reposer après une éprouvante journée de marche. Inévitablement, direction la piscine et le spa de l'hôtel pour se détendre, avec une vue du toit donnant sur les 35 étages nous surplombant. Tout simplement incroyable. La fin de la soirée, petite sortie aux alentours de l'hôtel.

Il fallait passer par une rue glauque américaine pour vraiment se marquer de la culture locale. On aura été arrêtés par le véritable dealer noir américain. Culte. Le repas se déroulera tranquillement au Wendy's, avant de retourner profiter de tout le confort de notre chambre. Boston, c'est vraiment un pied monumental, même sous la flotte. Cette ville est superbe.

mercredi 1 juillet 2009

Day 18: Préparatifs

Aujourd'hui grands préparatifs pour le départ aux Etats-Unis. Après un éprouvant concert, nous avons pris une bonne journée de repos, avec un réveil à 13h. Merci aux filles qui n'ont fait aucun bruit ce matin pour leur départ à elles.

Au programme de la journée, rien de bien extraordinaire. Passage par IGA pour aller rechercher un peu d'eau, nous n'en avions plus. Au retour, nous nous sommes occupés de l'appartement pour qu'il soit irréprochable à notre retour. Quelques lessives à la clé pour avoir des fringues propres et avoir du choix pour préparer les affaires.

Nous avons pris le temps d'envoyer un mail à Lindsay, notre concierge de l'hôtel qui nous a répondu gracieusement que notre "rollaway bed" sera bien prêt. Donc tout est OK pour notre bon séjour au Marriott.

Au menu ce soir, hot-dogs, pour terminer nos saucisses, et nos premiers burgers maison, pour terminer les steaks. Cheddar, fromage suisse, sauce salade, moutarde, et steak. Un succès malgré la sauce salade moyenne. Maintenant, il est temps de préparer nos affaires, direction Boston. Départ à 23h15.



Day 17: Stevie Wonder!!!

Réveil très difficile ce matin, une nouvelle fois nous avons été dérangés par les travaux de la façade. Vraiment, on commence à saturer. La matinée, longue et très endormie. On a de quoi être frustrés, entre ça et la station de métro fermée. Enfin, ce sont les aléas des vacances.

Cet après midi, on fait visiter le vieux Montréal aux filles. Place Jacques Cartier, avant de remonter vers le Pont du même nom, et de revenir en longeant les quais du St-Laurent. On remonte vers le complexe des sciences, et repartons vers la ville. La marche a une nouvelle fois été épuisante, le temps aussi de trouver un Starbucks pour se désaltérer.

Mais notre tête est déjà ailleurs, vers notre soirée. Ce soir, c'est l'ouverture du 30è Festival International de Jazz de Montréal. Ce soir, nous n'allons pas assister à un concert classique, mais à un concert de Stevie Wonder! Et oui, quelle fierté pour nous.

Première étape, se manger un petit truc, ce sera deux doubles cheeseburgers chez Burger King, avant de prendre la direction de la Place des Arts et de la scène General Motors déjà pleine à craquer. Oui, General Motors est encore sponsor même sans argent. L'Amérique, dira-t-on. Il est 19h30, le concert commence dans 2h. Pour attendre, on mange et on essaye de discuter.

Malheureusement les filles ne parviennent pas à nous retrouver, la faute à une foule dense et très compacte. Alors que pendant les minutes qui s'écoulent, les nuages se font menaçants et nous balancent la sauce. Oui, nous avons eu droit à de la flotte, les parapluies ont couvert les rues pendant que nous prions pour que ça ne s'aggrave pas. Il n'y a vraiment qu'ici que l'on peut se faire avoir par la pluie une demi heure après avoir eu un grand soleil...

Du coup, on discute, se fait dépanner en parapluie, et on attend. Le concert a pris du retard, il est 21h30, pas de Stevie en vue. La foule s'empresse, et un anglophone commence à nous énerver à crier sans cesse et sans raison. L'occasion de lui glisser (ou plutôt de hurler) "Speak French, we're in Québec!" comme un bon français gaulliste qui rallume la mèche. Malgré les rires des gens aux alentours, sans succès, il est acharné.

Une demie-heure passe, la dernière des grandes superstars de ce monde apparaît sur scène devant les ovations du public déchaîné, alors que comme par magie la pluie a disparue quelques minutes avant son arrivée. Stevie rend un vibrant hommage au regretté Michael Jackson, à l'empreinte qu'il a pu laisser sur la musique et aux diffamations qu'il faut cesser de porter sur lui. Le concert commence, la foule se calme un peu.

Le motif, faire absolument des photos, des photos, et des photos, sans jamais apprécier le spectacle. Même si pendant la première partie nous n'avons pas beaucoup pris part au concert, avec un répertoire de chansons d'amour, il est quand même incroyable de voir le nombre de photos idiotes que les gens peuvent prendre. La scène, de loin, floue, à répétition. Les écrans géants, flous. La foule, dans toutes les positions. Ou même encore, le trottoir d'au dessus avec les friteries et quelques arbres. Non vraiment, pitoyable.

Et pour ne pas faire mieux, ils n'ont aucun savoir-vivre, bien que ce soit certes une fosse de concert. Ces chinois (oui, il n'y avait que ça), en plus de mitrailler des photos à tout va, nous poussent sans raison, se frayent des chemins pour avancer de deux mètres presque inutilement, laissent leur copine minuscule se démerder du haut de ses 1 mètres 40, ou même prennent deux appareils photos alors qu'ils sont en couple. Non vraiment, c'est impensable. Surtout quand ils se galèrent à enfiler un K-way.

Enfin, revenons au concert. Si la première partie a été consacré à un répertoire plutôt doux et à l'eau de rose, nous sommes tout de même à un concert de Stevie Wonder, rendant hommage au Roi de la Pop. Du coup, c'est l'occasion pour lui de nous passer (pas de nous interpréter) au milieu de son concert la chanson "The Way You Make Me Feel", reprise en coeur. La qualité des musiciens est irréprochable, avec des morceaux laissant chacun d'eux illustrer leur talent sur des soli impeccables. Et en plus de s'occuper des claviers, le grand Stevie nous gratifie de magnifiques passages à l'harmonica, histoire de nous donner quelques frissons. Du grand, très grand art.

Et plus l'on avance dans le concert, plus l'artiste monte en puissance. Le concert se fait plus prenant, les tubes commencent à défiler. "I Just Called To Say I Love You", ou encore le mythique "Superstition", nous aurons eu droit quand même à du très lourd. Le final, un dernier morceau, et un dernier hommage à Michael Jackson avec le passage d'un medley de quelques uns de ses tubes (version studio, Stevie n'a fait aucune reprise de l'artiste). "ABC", "Rock With You", "Billie Jean", "The Way You Make Me Feel" sont quelques uns qui sont passées, avant le superbe "Man In The Mirror" pour clôturer le tout avec un Stevie Wonder très ému. La toute fin, ce sera un magnifique feu d'artifice en plein centre ville au dessus de la scène.

On peux alors se dire, dans ces moments là, que nous venons d'assister à un concert de l'un des derniers dinosaures de la Soul, ou même de la musique tout court, une réelle chance. Le genre d'artiste qui vit pour sa musique, le genre d'artiste pas pré-fabriqué. De plus, il était en forme, et a vraiment été à la hauteur. Il fallait savourer. Ce que nous avons fait.