lundi 20 juillet 2009

Day 30 + 1: La fin d'une histoire

Bon, il se trouve que l'article précédent n'était pas assez complet et a été rédigé un peu tôt comparé aux événements qui se sont encore produits. Revenons un peu en arrière...

La dernière soirée a déjà été plus mouvementée qu'elle n'y parait. Alors que nous sommes rentrés avec une bonne poutine dans le ventre et que tout le monde avait regagné sa chambre, Eddy terminait tranquillement de se préparer. Là, ce fût le drame. En catastrophe, il est venu me tirer de ma chambre. Le motif, les toilettes viennent de se boucher, et ont inondé la salle de bain. Il fallait bien un dernier problème! Après la serrure cassée à l'arrivée, le toilette bouché au départ, évidemment.

Bon, tout d'abord, il a fallu éponger la salle de bain inondée. Ensuite, c'est Claire qui a pris les choses (en l'occurrence la ventouse) en main pour essayer de déboucher ce satané toilette. Après plusieurs coups, sans succès, j'ai essayé à mon tour. Après 3 ou 4 gros coups dans le fond, j'ai réussi à le déboucher! Ouf, nous sommes sauvés. Bilan de l'opération, un Eddy violé dans son intimité fécale. On se serait cru dans "Les Sims" avec cette scène. Le toilette se bouche, la ventouse pour déboucher, et donc des progrès en mécanique au final. De même pour nos progrès en cuisine et en nettoyage, avec cette satanée poubelle.

Lendemain, après une courte nuit, il fallait nettoyer l'appartement qui devait être prêt à 12h. Tout se passe bien, tout est nickel, du sol jusqu'au lavabo de salle de bain. Eddy et moi commençons à nous préparer à manger, il restait des pâtes, de la sauce et du steak. Malheureusement, nous somems passés à table à 11h55. Cinq minutes plus tard, le propriétaire arrivait devant nos bouches grandes ouvertes. Gloups. Nous avons quinze minutes pour finir notre assiette, laver les plats restants, mettre à la poubelle le reste et appeler le taxi. Je vous raconte pas la scène de mouvement dans l'appartement. Finalement, nous descendons à la porte avec nos valises à 12h20. Au revoir, le 1027 rue Charlevoix.

Bon, maintenant, direction l'aéroport, nous y arrivons vers 12h45, l'avion est à 19h50. Le temps a été un petit peu long, il faut l'avouer. Mais bon, nous nous sommes encore émerveillés devant l'Amérique du Nord dans toute sa splendeur. Des fontaines d'eau gratuites, des toilettes propres, et même un Burger King en plein aéroport. Ni une ni deux, nous avons foncé et pris quatre Whooper Jr. Ce fût notre dernier festin. Rapidement nous passons la douane sans trop de problèmes, nous nous retrouvons en zone duty-free. Il nous reste plus qu'à attendre devant les postes de télévision et nos MP4.

Enfin, l'embarquement arrive. Six heures de vol en vue, qui sont finalement passées sans problèmes et plutôt rapidement. Après un dernier salut à la belle Montréal et au grand St-Laurent, nous prenons notre premier repas rapidement avant de réussir à nous endormir quelques moments. Après un petit déjeuner pas très bon (une compote ratée, un jus d'orange pas frais et un muffin pas très goûtu), nous arrivons en vue de Paris.

Là, nous avons pu assister à la beauté de l'organisation des aéroports de Paris. Tout d'abord, nous sommes sortis au milieu des pistes et avons dû prendre le bus pour rejoindre l'aéroport, pas assez de passerelles disponibles après une attente d'une demi heure dans le ciel après une piste libre. Ensuite, le calvaire des bagages. Nous avons perdu 1h, oui, je dis bien 1h, dans l'attente de nos valises sur le tapis roulant, celles-ci arrivant au rythme d'une toutes les minutes. Un calvaire. Merci les aéroports de Paris.

Après avoir pris l'Orly bus et le métro, nous arrivons à Paris pour rejoindre le père d'Eddy qui nous a accueilli dans son quartier. Au menu ce midi, un dernier PFK (ou KFC). Ben oui, nous avons commencé par KFC, nous terminons par KFC. Normal. Et enfin, direction la Gare du Nord pour ce qui sera les dernière 3h de transport du mois, après près de 60h déjà. Petite frayeur quand le distributeur de billets a annoncé le train de 14h20 complet devant Eddy. Du coup, il a dû prendre un bilelt pour 17h et prendre en clandestin celui de 14h20. Ouf, personne n'est venu s'assoir à mes côtés sur une place réservée.

Nous arrivons donc à Boulogne à 17h, après un voyage sans encombre. Grand bien nous en a pris de partir tôt, car nous aurions pu rester bloqués à la Gare du Nord toute l'après midi et revenir en soirée avec le feu qui s'est annoncé quelques minutes après notre départ, coupant tout le réseau.

Enfin nous sommes de retour, nous avons retrouvés tout le monde, avant le petit coup de déprime post-retour. Oui, car retour à la beaufitude, à la routine, dans la "ville de ploucs" boulonnaise. L'été va être long, très long. Mais nous en avons plein les yeux. Ce voyage restera inoubliable, et nous aura fait voir ce que pouvait être la grandeur du Canada et la décadence des Etats-Unis. Ici Boulogne sur Mer City, PdC, France, à vous les studios.



lundi 13 juillet 2009

Day 30: Les grands préparatifs...

Voilà, la fin arrive, après un mois de voyage ici, en Amérique du Nord. Aujourd'hui, c'est le jour des grands préparatifs... Et le début du grand nettoyage. Mon dieu, et pas à moitié le nettoyage...

En fait, nous avons tous été coupables d'avoir laisser nos poubelles dans le conteneur de la terrasse. Du coup, je vous raconte pas l'accumulation... Des mouches, mais aussi des asticots se sont accumulées avec l'odeur de doux fumé qui s'évade. Pour la première fois de notre vie, nous avons senti le cadavre. Il fallait bien faire quelque chose pour ne pas se faire incendier (ou plutôt se taper la honte) par le propriétaire. Du coup, il a fallu mettre les mains dans la merde.

Allez, on a balancé du produit nettoyant et de l'eau bouillante, on a tout brossé et récuré. La poubelle est nickel, c'est merveilleux! Et oui, aujourd'hui nous sommes restés à l'appartement à défaut de dernière promenade, le temps d'ici n'étant pas clément avec des averses répétées.

Il a fallu s'appliquer à terminer les restes de nourriture, à rassembler nos affaires. Mais nous ne pouvions pas partir du Québec sans manger une dernière poutine. Pour rappel, la poutine ce sont des frites avec du fromage et de la sauce. En passant dans la rue, ce fût l'occasion de poser une dernière fois avec une voiture de police, ou de photographier la façade du "Royaume des Témoins de Jéhovah"...

La soirée a été consacrée à faire les valises. Rassemblement des vêtements, pliage, rangement. Demain, ce sera les derniers réglages, avant le grand départ. C'est la fin du voyage, la fin d'une aventure. Et ça a été un plaisir de rédiger tous les soirs ces lignes qui resteront à jamais gravées dans les mémoires.

Allez, tchao et... Banzai!!!



Day 29: Putain... Ben Harper

Le réveil a été dur ce matin. D'habitude, les voisins claquaient leurs pieds pour marcher (ou plutôt leurs talons). Cette nuit, ils ont forniqué bien fort. Du coup, on s'est levé tard, surtout Eddy qui a sa chambre juste en dessous.

Du coup, la journée s'est retrouvée entachée. Ce midi, il fallait commencer à terminer les restes. Au menu, double cheeseburger et demi burger. Ben oui, il restait 5 steaks et 3 pains à hamburger. Mais ce fût un régal tout de même. Après un petit passage chez IGA, ce soir rendez vous au Festival de Jazz: le concert de Ben Harper en clôture.

Nous nous y rendons pour 18h-18h15. On se pose pas très loin de la scène General Motors, au milieu de plusieurs groupes de jeunes. Le concert est à 21h30. L'attente se fait longue, mais nous y arrivons. Les organisateurs arrivent à 21h35, en cons de français on demande l'arrivée de Ben. Cela a irrité une dame devant qui nous a fait part de son espoir que l'on ne parle pas ainsi pendant tout le concert. Non non.

Ben Harper arrive enfin, avec le groupe Relentless7. Le concert démarre bien avec des morceau plutôt rythmé et un groupe en forme. Ben est très heureux d'être ici, nous aussi. Après 3-4 chansons, le bougre se permet de faire sa première reprise: Good Times Bad Times de Led Zeppelin. Sacrée reprise, même si le public nord-américain est fidèle à lui-même: personne ne bouge. Ha si, nous avions quand même deux agités façon Zac Efron qui bougeaient fort les bras et sautaient comme des diables pendant tout le concert.

Ensuite, le groupe enchaîne avec un set semi-acoustique de très bonne facture. En plus de morceaux prenants et à rallonge, nous avons droit à plusieurs soli de guitare, basse et batterie. Parfait pour les oreilles. Ensuite, Ben reprend sa slide guitar pour continuer dans des morceaux plus rythés de nouveau. puis vint encore une seconde reprise: Under Pressure de Queen et David Bowie. La classe.

La fin du concert, un solo final dantesque avec feu d'artifice. Rien que pour ça, c'est magique. Un grand concert de l'une des plus grandes figures de la musique actuelle. Et gratuit en plein air. Merci le festival de Jazz de Montréal.



samedi 11 juillet 2009

Day 28: Québec City avec les voyages Sinorama, des voyages qu'on oublie pas!

Aujourd'hui grand jour de départ vers Québec, la capitale de la province du même nom. Le tout avec les Voyages Sinorama, compagnie de voyages québéco-chinoise. Même pas peur des préjugés, on a foncé pour le prix attractif: 25 $CA contre 80 pour un simple aller-retour en autocar. Le choix était vite fait.

Bon, commençons par le commencement: Le réveil. 5h du matin, je vous laisse imaginer notre tête au réveil, ce n'était pas beau à voir, nous les éternels dormeurs. Lavage, petit dej freestyle avec du pain hot-dog en guise de tartine. Faut finir les restes. Allez, direction le métro. Premiers problèmes, il est 7h30, le rendez vous est à 7h45. En arrivant à la station, le train de notre ligne part devant nos yeux. Prochain train dans 12 minutes. Vite, prenons la ligne parallèle! Ouf, les portes s'ouvrent pour nous. Et se referment sous notre nez. Prochain train dans 12 minutes. Contre la STM, société de métro montréalaise qui ne fait pas tourner les trains toutes les 5 minutes le matin.

Bon, nous sommes très en retard, pire que pour Ottawa. Nous arrivons tant bien que mal à l'Holiday Inn Chinatown, plein de bus stationnés. Nous voyons de tout, des bus pour Toronto, pas de Québec, le stress. Un chauffeur nous indique où il se trouve. On était passés devant quelques secondes avant... Bon, enfin on monte.

La population présente, un véritable melting pot de tout ce que l'on peut trouver sur Terre: une majorité chinoise, normal, mais aussi des québécois, des gringos, et même des antillais. Et nous, les français râleurs. Avant même le départ, le ton est donné. La guide commence par essayer de nous mettre une musique d'ambiance chinoise, au volume très fort. Mon dieu. Nous qui étions fatigués, je crois que l'on va être servis.

Nous avons de la chance, le volume ne se règle pas, la musique est éteinte. Mais à la place, nous avons droit à près de 45 minutes de discours sur le voyage et les consignes de sécurité. Attention, évitez d'utiliser les toilettes du bus, sinon ça va sentir mauvais. Le tout, dans un chinois impeccable, un français moyen et... un anglais simple. Oui, même ces foutus anglophones ont réussi à s'incruster dans le bus sans parler une autre langue. Du coup, on se tape triple traduction pour la même chose. Le voyage va être long, très long...

Bon, enfin nous avons droit à du répit. C'était sans compter sur Super Connard, qui s'était incarné en gamin gangsta qui nous a fait chié avec son GTA. Du coup, on ne supporte plus les bruits de coups de poing grossiers et les coups de fusil. On arrive tant bien que mal à se reposer malgré une climatisation encore trop forte et un cale-pied qui ne remonte pas. Ben oui, pour 25 dollars... Et au bout d'une heure, premier arrêt. On a pas fini, alors que pour New York-Montréal on a fait non stop en 8h.

Bon, Québec se profile à l'horizon. La guide reprend son micro et nous réveille sans vergogne, elle qui le laisse aussi allumé quand elle le pose. Bonjour les oreilles. Là, on nous explique trois fois en trois langues que Jacques Cartier a découvert le Saint-Laurent et la région, et que Samuel de Champlain a fondé Québec. On a pas fini. Devant nous, nous avions le mitrailleur de photos. Le genre de personnage que l'on croise régulièrement en voyage touristique, le genre de mec qui prend en photo n'importe quoi. Des passants, des paysages, des murs, des stations d'essence... Effarant.

Allez, première étape, les chutes de Montmorency. Plus hautes que celles du Niagara, le site est majestueux et impressionnant. La cascade est haute de plus de 80 mètres. Du coup, j'en ai profité pour prendre le téléphérique et me rendre directement sur la colline. J'effectue le circuit, qui pars du manoir Montmorency en passant par dessus la cascade par l'intermédiaire d'un pont suspendu. Vue imprenable sur le paysage, et la hauteur impressionnante de la chute. La suite du chemin, un immense escalier sur une autre colline adjacente juste en face de la cascade. En bas, j'en ai profité pour prendre ma douche à l'arrosoir, avec l'eau qui est propulsée à plusieurs mètres par la force de la chute. Un site naturel incontournable et très impressionnant.

Seconde étape du voyage, déjà l'heure d'aller manger. Eternels étudiants français, nous refusons de prendre part à l'instinct grégaire et de payer 14 dollars pour un buffet. Malheureusement pour nous, la compagnie a eu l'idée brillante d'amener le bus en pleine zone industrielle, à proximité d'une autoroute. Mais nous n'avons pas peur pour économiser de l'argent et être sûr de bien manger. Du coup, nous avons bravement traversé la route à 4 voies, façon rocade de la zone de l'Inquéterie à Boulogne. Avec succès! Le graal, un triple whooper super size chez Burger King, pour 5 dollars de moins que le buffet! Success!

En une heure, nous engloutissons le repas. Enfin, il est temps de nous rendre dans la capitale. Le chauffeur, qui nous avait déjà fait peur sur l'autoroute en doublant les voitures au dernier moment à coups secs de volant, a cette fois mis ses talents de pilote à exécution en envoyant le bus passer par les petites rues de la ville. Le tout dans une ambiance Fram, avec les applaudissements qui ont retenti après une manoeuvre effectuée difficilement. Enfin, il nous dépose devant la Tour d'observation de la ville.

Située sur une colline au 31è étage, nous avons une vue imprenable sur la ville et l'horizon. Les sites à voir, le superbe château Frontenac, le Parlement, le St-Laurent, les plaines d'Abraham. Superbe point de vue. Un drapeau du Québec est présent dans la salle, nous en profitons pour nous enrouler dedans et nous prendre en photo. Instinct grégaire oblige, nous avons été imités juste après par des chinois...

Bon, on descend, on doit encore se retaper du bus, avec encore la guide qui ne cesse de parler et de débiter son discours parfois incompréhensible. Notre photographe de masse a suivi mes remarques, et a cette fois sorti le caméscope. Il est passé à la vitesse supérieure le bougre. les cibles de son film, toutes les québécoises qui passent devant son objectif. Bon, ben on fait avec. C'est après un calvaire dans les bouchons que le chauffeur nous dépose enfin sur le bord de la colline, au pied du château Frontenac. Alors qu'il aurait très bien pu nous déposer plus haut sans nous faire endurer le calvaire des petites rues.

D'une architecture brillante, il a été nommé à l'honneur du sieur Frontenac, premier gouverneur de la Nouvelle France. Nous nous baladons sur les quais qui le bordent avec une vue sur le St-Laurent. Ensuite, nous montons un chemin d'escaliers pour accéder sur les plaines d'Abraham. Le fabuleux champ de bataille a été préservé avec en contre-bas une immense scène pour préparer un festival de musique à venir. La classe, surtout avec l'écran géant à la sortie du site.

Nous redescendons ensuite vers la colline du Parlement. Oui, ici il y a un Parlement québécois. Jardins, bâtiment superbe, statues à la gloire des grandes figures québécoises... C'est l'occasion de poser avec René Lévesque, premier ministre québécois dans les années 70-80. Une grande place de la gloire, à l'honneur du Québec indépendantiste. La Révolution tranquille.

Suite de la promenade vers les rues typiques du vieux-Québec. ici, on se sent clairement dans une vieille ville de France, un mélange de La Rochelle et de Montreuil sur Mer. Ici, même les fenêtres sont européennes et s'ouvrent du centre vers les côtés, et non de bas en haut comme les fenêtres américaines typiques qui laissent parfois des jours. Le cadre est superbe. Ensuite, nous passons par les ruines des remparts, avant de descendre vers le Port.

Après être passés devant la gare, nous longeons les quais du St-Laurent, non sans se rappeler les petits villages côtiers français, notamment un petit air d'Etaples. Puis le temps tourne, il est temps de remonter. La pluie se fait présente malheureusement, mais nous remontons vers le Château Frontenac en passant encore par des rues pavées et grimpantes plutôt exténuantes, surtout quand on se traîne plus d'une centaine de kilomètres en un mois dans les pieds. En haut, il nous reste encore du temps, nous décidons de rentrer dans le mythique hôtel construit par le Canadien Pacifique. Très sympa, très riche, très cossu.

Il est temps de repartir vers le bus, déjà la fin de cette visite dans la capitale de Québec, symbole de la gloire passée de la Nouvelle-France. Un endroit très charmeur et romantique. Nous retrouvons nos grandes figures. Voyage organisé oblige, nous avons vécu pleinement le calvaire des ambiances Fram et Nouvelles-Frontières... Jugez plutôt. D'abord, on évite de justesse l'accident avec le chauffeur qui n'a pas freiné au feu rouge.

Puis au programme du voyage retour, tout le monde est invité à chanter des chansons de leur pays, avec des applaudissements à tout bout de champ. Tout y passe: Frère Jacques, la chanson des fromages, et toutes les autres chansons de notre enfance. En français, en chinois, en anglais, et même en arabe... Dur. Surtout quand la guide nous désigne nous les français à chanter une chanson française typique. Dans notre grande culture, nous n'en avons aucune à chanter, à part des choses Rap ou vulgaires. Mais nous refusons sur le coup de la "timidité", ou plutôt de la forte envie de ne pas nous afficher.

La fin du voyage a été ponctuée par le film "Mr Bean en vacances", heureusement sans son, et aussi toutes les discussions assourdissantes du bus. Sans oublier notre Super Connard qui n'a pas hésité à récidiver. En revenant, notre tête était prête à exploser à force des rires qui retentissaient sans cesse. Nous sommes fatigués, cassés. Ce soir, nous n'avons pas fait grand chose. Et nous ne nous coucherons pas trop tard...

Mais le principal, c'est d'avoir vu Québec, cette magnifique ville cultissime et chargée d'histoire.






Day 27: Le rateau

En ce lendemain de claque, il était dur de choisir un programme à la hauteur. Mais la fatigue continue de se faire ressentir, du coup le programme est encore allégé avant de partir à Québec.

Pour Eddy, ce sera visite chez sa famille. Pour les filles, direction le biodôme. Et pour moi, une bonne journée glandouille. Mais je suis tout de même sorti. Tout d'abord, direction le Centre Eaton. J'en ai profité pour écumer un peu les boutiques, et profiter une dernière fois des prix pour m'acheter un second jean Levi's, youhou!

En repassant pour retourner au métro, j'ai de nouveau discuté avec une vendeuse de tshirt avec qui nous avons sympathisé. Nous nous étions dit avant de partir d'aller boire un verre avec une québécoise, du coup je lui demande si elle voulait un soir passer la soirée avec nous. Malheureusement, elle a répondu travailler tous les jours, du coup pas de verre avec elle... Tant pis. Au revoir, la gentille vendeuse de tshirt!

La suite, une petite ballade dans le vieux Montréal et ses curiosités. Aujourd'hui, un homme robot qui fait du bruit et un magicien criant un peu fort. Sans parler de l'esprit Montmartre toujours présent et des nombreux caricaturistes présents sur la place.

La soirée, très calme, reposante. Question de principe, nous refusons d'aller voir les voisins pour leur demander leur ouvre-boîte. Ben oui, ils nous font tout le temps chier à faire du bruit et à marcher bien sur leurs talons. Du coup, on fera avec l'ouvre boîte pourri pour ouvrir notre boîte de sauce pour les pâtes. Ce sera une nouvelle fois un massacre, but, we did  it!

Allez, demain, direction Québec City, tabarnak!

jeudi 9 juillet 2009

Day 26: La claque Ottawa

Ottawa... Un nom qui ne paye pas de mine, et pourtant... Cette ville est magique, fantastique sur tous les points. Il y a tellement de choses à en dire, tellement de bien, c'est difficile de trouver les mots pour bien la décrire. Du coup, on va se rabattre sur le programme de la journée.

Tout d'abord, dur réveil à 6h pour prendre le bus à 8h. N'étant pas de grands farouches du matin, il nous est difficile de sortir du sommeil, du coup nous avons failli rater le bus. Il nous a fallu courir dans la station de métro pour attraper la station d'autobus de justesse. Ouf, nous y sommes.

Deux heures plus tard, nous y arrivons enfin, après qu'Eddy ait pu discuter dans le bus avec une gauchiste de Colombie Britannique, province de Vancouver. Le sujet de la discussion, arts, politique, mais surtout un pamphlet sur la culture américaine, deux mots faisant office d'oxymore.

Nous descendons en plein centre ville. D'emblée, nous sommes attirés par quelques châteaux se trouvant à deux minutes à pied de l'endroit où nous nous trouvons. Ces châteaux sont les vestiges de la gloire anglaise passée, mais aussi le lieu de siège du Parlement canadien, appelés Parliament Hill. Rappelons-le, Ottawa est la capitale du Canada.

Nous faisons quelques peu le tour de ces magnifiques châteaux, et nous tombons directement sur une marche militaire anglaise, avec les tenues classiques des soldats de Buckingham. Des écossais étaient dans le défilé, et notre instinct chieur de français s'est alors exprimé sous la forme d'un "Free Scotland!" ou même "Vive l'Ecosse libre!".

Ensuite, nous faisons le tour du Parlement, avec vue sur la rivière Ottawa (ou rivière des Outaouais) et la ville voisine, Gatineau. Nous descendons vers le Canal Rideau, qui borde dans le même temps le Château Laurier, l'un des hôtels les plus luxueux et connus du monde, après avoir un temps rit sur la statue d'Elisabeth II. Comme des gros cons de français.

Le paysage est déroutant. Cette ville nous prend déjà par son charme, la beauté de ses édifices, mais aussi son naturel et son patrimoine historique. A côté de ça, les Etats-Unis ne valent rien, eux le pays divisé par les nombreuses nations présentes et leur fausse grandeur, menée par un manque de culture et de savoir vivre. Sans parler de leurs immenses villes irrespirables. Ici, on est loin de cette médiocrité, on met en valeur le patrimoine historique et culturel, en respectant la nature et ce qu'elle peut apporter. Du coup, de longs chemins sont aménagés pour piétons et cyclistes, pour notre plus grand bonheur.

Après s'être arrêtés quelques minutes sur une avancée dans la rivière Ottawa et s'être installés quelques minutes près d'un vestige de village autochtone (entendez par là Indien), nous remontons vers la ville. Nous sommes sidérés par le travail d'urbanisme réalisé. Les vieux bâtiments côtoient les nouveaux plus modernes en se respectant, les rues sont immenses et espacées, et surtout, la ville est propre. Pas de papiers par terre, pas de chewing-gums écrasés, pas de déchets dans le caniveau. Une ville pareille peut-elle exister? Oui, elle s'appelle Ottawa, symbole de la grandeur canadienne.

Nous passons ensuite vers l'Office du tourisme pour nous renseigner sur la station de bus. Mon dieu, quel charme. A la fois pour le bureau qui présente la ville sur un immense plan en 3D à échelle, mais aussi pour la superbe hôtesse. Naturelle, sans maquillage, nous étions estomaqués devant cette beauté. Si les femmes sont aussi belles que la ville, mon dieu, nous n'avons pas fini. Et en prime elle était compétente et n'a pas manqué de bien nous expliquer où se rendre. Vraiment, un service impeccable.

Le repas du midi, ce sera cette fois chez Harvey's, le dernier fast-food que nous n'avons pas visité. Le concept est à peu près le même que chez Subway, à savoir la préparation individuelle et le choix des condiments par le client sur une base donnée. Sauf qu'au lieu des sandwiches, ce sont des burgers. Plutôt original, et correct. Pas de regrets, l'East Coast Tour des fast-food est un succès.

La suite, ce sera au Hard Rock Cafe. Après avoir écumé la boutique et acheté le tshirt collector Hard Rock Ottawa avec un drapeau canadien, nous prenons un verre en terrasse. Aujourd'hui, c'est Kate qui nous sert. Une légende. Ici, les serveuses sont des beautées, et Kate parmi les meilleures, souriante et naturelle. La demoiselle était heureuse de notre pourboire, elle le méritait bien. Nous sommes vraiment sous le charme, cette ville a-t-elle des points faibles? A croire que non. Tout y est agréable, même des concerts gratuits y sont organisés. N'y voyez aucune attaque, nous ne reverrons jamais Kate, et elle reste tout de même une serveuse ;)

Bon, il est temps de bouger, le coeur déchiré de se dire que nous ne resterons qu'une journée dans cette superbe ville. Jamais nous n'aurions pensé tomber sur une ville où il fait si bon vivre, où tout y est superbe. Comment pouvait-on penser tomber sur plus beau que Montréal, Toronto ou même Boston? A côté d'Ottawa, New York c'est vraiment à chier. Pas d'élégance, pas de patrimoine historique, la misère à tous les coins de rue, et surtout pas de cohérence en architecture.

Et pour ne pas arranger le tout, ici tous les gens sont sympas et gentils. Les cyclistes nous remercient de les laisser passer, tous ont le sourire, et le pire de tout, on se fait même souhaiter une bonne journée par un simple passant. Pas demain la veille qu'on verra ça aux States. Du coup on a brièvement discuté avec lui, nous indiquant qu'il fallait aller voir le musée des Civilisations. D'accord. Nous sommes en route pour Gatineau, nous allons y faire un saut d'abord.

Gatineau, c'est la petite ville de banlieue d'Ottawa. La capitale se trouve dans l'Ontario, tandis que Gatineau est de l'autre côté du fleuve Ottawa, sur la rive québécoise. Ce fût un petit échec, nous n'avons pu trouver de rue commerçante ou de centre-ville. Tant pis, on se rabat sur le musée. Malheureusement, c'était un peu trop la foire, nous n'y sommes pas restés, préférant profiter du magnifique soleil et de la ville au dehors.

Nous remontons donc une dernière fois à Ottawa, histoire de s'en mettre encore dans la vue. Toujours pareil, une ville propre, animée, des rues agréables et des parcs où l'on peut côtoyer des écureuils en toute tranquillité. Une agréable ballade sur le Canal Rideau. Et même pour une ville nord-américaine, le fameux Downtown n'est pas démesuré avec des grattes-ciel immenses, seulement quelques gros bâtiments mais pas trop. Il est déjà temps de repartir. Il est déjà temps de dire adieu à cette magnifique ville d'Ottawa. Et encore, le mot est faible.

Il est déjà temps de tirer quelques conclusions. Cette ville est la plus belle que nous ayons visité depuis le début du voyage. Tout y est beau, parfait, harmonieux. Et elle montre clairement que le Canada est un bien plus grand pays que les Etats-Unis. Nous nous sommes promis de revenir un jour. Nous le ferons. La fin de soirée, une petite balade en ville à Montréal avant de rentrer rapidement à l'appartement, la fatigue du voyage se fait bien ressentir. Les jambes lourdes, les pieds en compote, nous commençons à souffrir.

Cette ville va rester gravée dans nos mémoires. A tout jamais, c'est certain. 




mercredi 8 juillet 2009

Day 25: God exists!

Qu'est ce que ça fait plaisir de retrouver un grand lit pour soi-même, après plusieurs jours à deux dans le même. Du coup, réveil très tard aujourd'hui, une bonne nuit de sommeil réparatrice après les nombreux kilomètres engrangés.

Après avoir un peu traîné dans l'après-midi, nous partons faire un peu les boutiques. Mon dieu, nous avons recroisé notre prêcheur québécois. God exists! La même dégaine, le short, le tshirt sale, la veste en jean et le bandeau sur la tête. Toujours le même, c'est Dieu qui nous a permis de le revoir dans cette grande ville, et pas au même endroit que la fois dernière! Grand moment d'émotion.

Ensuite, nous partons pour quelques préparatifs. Tout d'abord, l'agence de voyage Sinorama, tenue par des chinois en plein Chinatown. Bon, on se lance quand même à l'adresse indiquée. On y arrive, et la guichetière nous dit de passer à l'Holiday Inn à quelques mètres. Un bureau de vacances en plein hôtel? Oui, c'est possible. Mais nous aurons quand même réservé notre journée vers Québec City, avec guide touristique.

La suite, c'est à la station de bus. Au guichet, réservation pour un aller-retour vers Ottawa demain. Aucun problème non plus. Bon, ben du coup on se rend vers le Palais de la Bouffe pour notre seul repas du jour. Ce soir, c'est mexicain, assiette Burrito. C'est un riz, des nachos à la sauce, et de la viande (ou poulet) enroulés dans une galette avec du fromage et de la sauce, pour nous piquante mais très très piquante.

La suite de la soirée, on se fait intercepter par notre vendeuse de tshirts au Centre Eaton. Ici, on est amis avec tout le monde, donc on a discuté quelques minutes, elle surprise de nous revoir et nous demandant ce qu'on faisait encore ici. Ben, on se ballade. Oui, Les Etats-Unis c'est beaucoup moins chaleureux qu'ici. Une brave demoiselle.

Pour passer la soirée, on se rend au Festival de Jazz. Le concert de ce soir, Ryan Shaw, artiste "R'n'B" selon eux, mais de vrai R'n'B en fait. Des musiciens talentueux, une musique dansante et entraînante, une superbe voix. On a eu le droit à de superbes soli de guitare, batterie et basse. Une très belle prestation, entachée par quelques "God is Love" façon prêcheur anglophone. Grève d'applaudissements pendant deux chansons. Mais bon, le principal reste la musique.

Demain, direction la capitale.