samedi 11 juillet 2009

Day 28: Québec City avec les voyages Sinorama, des voyages qu'on oublie pas!

Aujourd'hui grand jour de départ vers Québec, la capitale de la province du même nom. Le tout avec les Voyages Sinorama, compagnie de voyages québéco-chinoise. Même pas peur des préjugés, on a foncé pour le prix attractif: 25 $CA contre 80 pour un simple aller-retour en autocar. Le choix était vite fait.

Bon, commençons par le commencement: Le réveil. 5h du matin, je vous laisse imaginer notre tête au réveil, ce n'était pas beau à voir, nous les éternels dormeurs. Lavage, petit dej freestyle avec du pain hot-dog en guise de tartine. Faut finir les restes. Allez, direction le métro. Premiers problèmes, il est 7h30, le rendez vous est à 7h45. En arrivant à la station, le train de notre ligne part devant nos yeux. Prochain train dans 12 minutes. Vite, prenons la ligne parallèle! Ouf, les portes s'ouvrent pour nous. Et se referment sous notre nez. Prochain train dans 12 minutes. Contre la STM, société de métro montréalaise qui ne fait pas tourner les trains toutes les 5 minutes le matin.

Bon, nous sommes très en retard, pire que pour Ottawa. Nous arrivons tant bien que mal à l'Holiday Inn Chinatown, plein de bus stationnés. Nous voyons de tout, des bus pour Toronto, pas de Québec, le stress. Un chauffeur nous indique où il se trouve. On était passés devant quelques secondes avant... Bon, enfin on monte.

La population présente, un véritable melting pot de tout ce que l'on peut trouver sur Terre: une majorité chinoise, normal, mais aussi des québécois, des gringos, et même des antillais. Et nous, les français râleurs. Avant même le départ, le ton est donné. La guide commence par essayer de nous mettre une musique d'ambiance chinoise, au volume très fort. Mon dieu. Nous qui étions fatigués, je crois que l'on va être servis.

Nous avons de la chance, le volume ne se règle pas, la musique est éteinte. Mais à la place, nous avons droit à près de 45 minutes de discours sur le voyage et les consignes de sécurité. Attention, évitez d'utiliser les toilettes du bus, sinon ça va sentir mauvais. Le tout, dans un chinois impeccable, un français moyen et... un anglais simple. Oui, même ces foutus anglophones ont réussi à s'incruster dans le bus sans parler une autre langue. Du coup, on se tape triple traduction pour la même chose. Le voyage va être long, très long...

Bon, enfin nous avons droit à du répit. C'était sans compter sur Super Connard, qui s'était incarné en gamin gangsta qui nous a fait chié avec son GTA. Du coup, on ne supporte plus les bruits de coups de poing grossiers et les coups de fusil. On arrive tant bien que mal à se reposer malgré une climatisation encore trop forte et un cale-pied qui ne remonte pas. Ben oui, pour 25 dollars... Et au bout d'une heure, premier arrêt. On a pas fini, alors que pour New York-Montréal on a fait non stop en 8h.

Bon, Québec se profile à l'horizon. La guide reprend son micro et nous réveille sans vergogne, elle qui le laisse aussi allumé quand elle le pose. Bonjour les oreilles. Là, on nous explique trois fois en trois langues que Jacques Cartier a découvert le Saint-Laurent et la région, et que Samuel de Champlain a fondé Québec. On a pas fini. Devant nous, nous avions le mitrailleur de photos. Le genre de personnage que l'on croise régulièrement en voyage touristique, le genre de mec qui prend en photo n'importe quoi. Des passants, des paysages, des murs, des stations d'essence... Effarant.

Allez, première étape, les chutes de Montmorency. Plus hautes que celles du Niagara, le site est majestueux et impressionnant. La cascade est haute de plus de 80 mètres. Du coup, j'en ai profité pour prendre le téléphérique et me rendre directement sur la colline. J'effectue le circuit, qui pars du manoir Montmorency en passant par dessus la cascade par l'intermédiaire d'un pont suspendu. Vue imprenable sur le paysage, et la hauteur impressionnante de la chute. La suite du chemin, un immense escalier sur une autre colline adjacente juste en face de la cascade. En bas, j'en ai profité pour prendre ma douche à l'arrosoir, avec l'eau qui est propulsée à plusieurs mètres par la force de la chute. Un site naturel incontournable et très impressionnant.

Seconde étape du voyage, déjà l'heure d'aller manger. Eternels étudiants français, nous refusons de prendre part à l'instinct grégaire et de payer 14 dollars pour un buffet. Malheureusement pour nous, la compagnie a eu l'idée brillante d'amener le bus en pleine zone industrielle, à proximité d'une autoroute. Mais nous n'avons pas peur pour économiser de l'argent et être sûr de bien manger. Du coup, nous avons bravement traversé la route à 4 voies, façon rocade de la zone de l'Inquéterie à Boulogne. Avec succès! Le graal, un triple whooper super size chez Burger King, pour 5 dollars de moins que le buffet! Success!

En une heure, nous engloutissons le repas. Enfin, il est temps de nous rendre dans la capitale. Le chauffeur, qui nous avait déjà fait peur sur l'autoroute en doublant les voitures au dernier moment à coups secs de volant, a cette fois mis ses talents de pilote à exécution en envoyant le bus passer par les petites rues de la ville. Le tout dans une ambiance Fram, avec les applaudissements qui ont retenti après une manoeuvre effectuée difficilement. Enfin, il nous dépose devant la Tour d'observation de la ville.

Située sur une colline au 31è étage, nous avons une vue imprenable sur la ville et l'horizon. Les sites à voir, le superbe château Frontenac, le Parlement, le St-Laurent, les plaines d'Abraham. Superbe point de vue. Un drapeau du Québec est présent dans la salle, nous en profitons pour nous enrouler dedans et nous prendre en photo. Instinct grégaire oblige, nous avons été imités juste après par des chinois...

Bon, on descend, on doit encore se retaper du bus, avec encore la guide qui ne cesse de parler et de débiter son discours parfois incompréhensible. Notre photographe de masse a suivi mes remarques, et a cette fois sorti le caméscope. Il est passé à la vitesse supérieure le bougre. les cibles de son film, toutes les québécoises qui passent devant son objectif. Bon, ben on fait avec. C'est après un calvaire dans les bouchons que le chauffeur nous dépose enfin sur le bord de la colline, au pied du château Frontenac. Alors qu'il aurait très bien pu nous déposer plus haut sans nous faire endurer le calvaire des petites rues.

D'une architecture brillante, il a été nommé à l'honneur du sieur Frontenac, premier gouverneur de la Nouvelle France. Nous nous baladons sur les quais qui le bordent avec une vue sur le St-Laurent. Ensuite, nous montons un chemin d'escaliers pour accéder sur les plaines d'Abraham. Le fabuleux champ de bataille a été préservé avec en contre-bas une immense scène pour préparer un festival de musique à venir. La classe, surtout avec l'écran géant à la sortie du site.

Nous redescendons ensuite vers la colline du Parlement. Oui, ici il y a un Parlement québécois. Jardins, bâtiment superbe, statues à la gloire des grandes figures québécoises... C'est l'occasion de poser avec René Lévesque, premier ministre québécois dans les années 70-80. Une grande place de la gloire, à l'honneur du Québec indépendantiste. La Révolution tranquille.

Suite de la promenade vers les rues typiques du vieux-Québec. ici, on se sent clairement dans une vieille ville de France, un mélange de La Rochelle et de Montreuil sur Mer. Ici, même les fenêtres sont européennes et s'ouvrent du centre vers les côtés, et non de bas en haut comme les fenêtres américaines typiques qui laissent parfois des jours. Le cadre est superbe. Ensuite, nous passons par les ruines des remparts, avant de descendre vers le Port.

Après être passés devant la gare, nous longeons les quais du St-Laurent, non sans se rappeler les petits villages côtiers français, notamment un petit air d'Etaples. Puis le temps tourne, il est temps de remonter. La pluie se fait présente malheureusement, mais nous remontons vers le Château Frontenac en passant encore par des rues pavées et grimpantes plutôt exténuantes, surtout quand on se traîne plus d'une centaine de kilomètres en un mois dans les pieds. En haut, il nous reste encore du temps, nous décidons de rentrer dans le mythique hôtel construit par le Canadien Pacifique. Très sympa, très riche, très cossu.

Il est temps de repartir vers le bus, déjà la fin de cette visite dans la capitale de Québec, symbole de la gloire passée de la Nouvelle-France. Un endroit très charmeur et romantique. Nous retrouvons nos grandes figures. Voyage organisé oblige, nous avons vécu pleinement le calvaire des ambiances Fram et Nouvelles-Frontières... Jugez plutôt. D'abord, on évite de justesse l'accident avec le chauffeur qui n'a pas freiné au feu rouge.

Puis au programme du voyage retour, tout le monde est invité à chanter des chansons de leur pays, avec des applaudissements à tout bout de champ. Tout y passe: Frère Jacques, la chanson des fromages, et toutes les autres chansons de notre enfance. En français, en chinois, en anglais, et même en arabe... Dur. Surtout quand la guide nous désigne nous les français à chanter une chanson française typique. Dans notre grande culture, nous n'en avons aucune à chanter, à part des choses Rap ou vulgaires. Mais nous refusons sur le coup de la "timidité", ou plutôt de la forte envie de ne pas nous afficher.

La fin du voyage a été ponctuée par le film "Mr Bean en vacances", heureusement sans son, et aussi toutes les discussions assourdissantes du bus. Sans oublier notre Super Connard qui n'a pas hésité à récidiver. En revenant, notre tête était prête à exploser à force des rires qui retentissaient sans cesse. Nous sommes fatigués, cassés. Ce soir, nous n'avons pas fait grand chose. Et nous ne nous coucherons pas trop tard...

Mais le principal, c'est d'avoir vu Québec, cette magnifique ville cultissime et chargée d'histoire.






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