mercredi 1 juillet 2009

Day 17: Stevie Wonder!!!

Réveil très difficile ce matin, une nouvelle fois nous avons été dérangés par les travaux de la façade. Vraiment, on commence à saturer. La matinée, longue et très endormie. On a de quoi être frustrés, entre ça et la station de métro fermée. Enfin, ce sont les aléas des vacances.

Cet après midi, on fait visiter le vieux Montréal aux filles. Place Jacques Cartier, avant de remonter vers le Pont du même nom, et de revenir en longeant les quais du St-Laurent. On remonte vers le complexe des sciences, et repartons vers la ville. La marche a une nouvelle fois été épuisante, le temps aussi de trouver un Starbucks pour se désaltérer.

Mais notre tête est déjà ailleurs, vers notre soirée. Ce soir, c'est l'ouverture du 30è Festival International de Jazz de Montréal. Ce soir, nous n'allons pas assister à un concert classique, mais à un concert de Stevie Wonder! Et oui, quelle fierté pour nous.

Première étape, se manger un petit truc, ce sera deux doubles cheeseburgers chez Burger King, avant de prendre la direction de la Place des Arts et de la scène General Motors déjà pleine à craquer. Oui, General Motors est encore sponsor même sans argent. L'Amérique, dira-t-on. Il est 19h30, le concert commence dans 2h. Pour attendre, on mange et on essaye de discuter.

Malheureusement les filles ne parviennent pas à nous retrouver, la faute à une foule dense et très compacte. Alors que pendant les minutes qui s'écoulent, les nuages se font menaçants et nous balancent la sauce. Oui, nous avons eu droit à de la flotte, les parapluies ont couvert les rues pendant que nous prions pour que ça ne s'aggrave pas. Il n'y a vraiment qu'ici que l'on peut se faire avoir par la pluie une demi heure après avoir eu un grand soleil...

Du coup, on discute, se fait dépanner en parapluie, et on attend. Le concert a pris du retard, il est 21h30, pas de Stevie en vue. La foule s'empresse, et un anglophone commence à nous énerver à crier sans cesse et sans raison. L'occasion de lui glisser (ou plutôt de hurler) "Speak French, we're in Québec!" comme un bon français gaulliste qui rallume la mèche. Malgré les rires des gens aux alentours, sans succès, il est acharné.

Une demie-heure passe, la dernière des grandes superstars de ce monde apparaît sur scène devant les ovations du public déchaîné, alors que comme par magie la pluie a disparue quelques minutes avant son arrivée. Stevie rend un vibrant hommage au regretté Michael Jackson, à l'empreinte qu'il a pu laisser sur la musique et aux diffamations qu'il faut cesser de porter sur lui. Le concert commence, la foule se calme un peu.

Le motif, faire absolument des photos, des photos, et des photos, sans jamais apprécier le spectacle. Même si pendant la première partie nous n'avons pas beaucoup pris part au concert, avec un répertoire de chansons d'amour, il est quand même incroyable de voir le nombre de photos idiotes que les gens peuvent prendre. La scène, de loin, floue, à répétition. Les écrans géants, flous. La foule, dans toutes les positions. Ou même encore, le trottoir d'au dessus avec les friteries et quelques arbres. Non vraiment, pitoyable.

Et pour ne pas faire mieux, ils n'ont aucun savoir-vivre, bien que ce soit certes une fosse de concert. Ces chinois (oui, il n'y avait que ça), en plus de mitrailler des photos à tout va, nous poussent sans raison, se frayent des chemins pour avancer de deux mètres presque inutilement, laissent leur copine minuscule se démerder du haut de ses 1 mètres 40, ou même prennent deux appareils photos alors qu'ils sont en couple. Non vraiment, c'est impensable. Surtout quand ils se galèrent à enfiler un K-way.

Enfin, revenons au concert. Si la première partie a été consacré à un répertoire plutôt doux et à l'eau de rose, nous sommes tout de même à un concert de Stevie Wonder, rendant hommage au Roi de la Pop. Du coup, c'est l'occasion pour lui de nous passer (pas de nous interpréter) au milieu de son concert la chanson "The Way You Make Me Feel", reprise en coeur. La qualité des musiciens est irréprochable, avec des morceaux laissant chacun d'eux illustrer leur talent sur des soli impeccables. Et en plus de s'occuper des claviers, le grand Stevie nous gratifie de magnifiques passages à l'harmonica, histoire de nous donner quelques frissons. Du grand, très grand art.

Et plus l'on avance dans le concert, plus l'artiste monte en puissance. Le concert se fait plus prenant, les tubes commencent à défiler. "I Just Called To Say I Love You", ou encore le mythique "Superstition", nous aurons eu droit quand même à du très lourd. Le final, un dernier morceau, et un dernier hommage à Michael Jackson avec le passage d'un medley de quelques uns de ses tubes (version studio, Stevie n'a fait aucune reprise de l'artiste). "ABC", "Rock With You", "Billie Jean", "The Way You Make Me Feel" sont quelques uns qui sont passées, avant le superbe "Man In The Mirror" pour clôturer le tout avec un Stevie Wonder très ému. La toute fin, ce sera un magnifique feu d'artifice en plein centre ville au dessus de la scène.

On peux alors se dire, dans ces moments là, que nous venons d'assister à un concert de l'un des derniers dinosaures de la Soul, ou même de la musique tout court, une réelle chance. Le genre d'artiste qui vit pour sa musique, le genre d'artiste pas pré-fabriqué. De plus, il était en forme, et a vraiment été à la hauteur. Il fallait savourer. Ce que nous avons fait.


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