jeudi 9 juillet 2009

Day 26: La claque Ottawa

Ottawa... Un nom qui ne paye pas de mine, et pourtant... Cette ville est magique, fantastique sur tous les points. Il y a tellement de choses à en dire, tellement de bien, c'est difficile de trouver les mots pour bien la décrire. Du coup, on va se rabattre sur le programme de la journée.

Tout d'abord, dur réveil à 6h pour prendre le bus à 8h. N'étant pas de grands farouches du matin, il nous est difficile de sortir du sommeil, du coup nous avons failli rater le bus. Il nous a fallu courir dans la station de métro pour attraper la station d'autobus de justesse. Ouf, nous y sommes.

Deux heures plus tard, nous y arrivons enfin, après qu'Eddy ait pu discuter dans le bus avec une gauchiste de Colombie Britannique, province de Vancouver. Le sujet de la discussion, arts, politique, mais surtout un pamphlet sur la culture américaine, deux mots faisant office d'oxymore.

Nous descendons en plein centre ville. D'emblée, nous sommes attirés par quelques châteaux se trouvant à deux minutes à pied de l'endroit où nous nous trouvons. Ces châteaux sont les vestiges de la gloire anglaise passée, mais aussi le lieu de siège du Parlement canadien, appelés Parliament Hill. Rappelons-le, Ottawa est la capitale du Canada.

Nous faisons quelques peu le tour de ces magnifiques châteaux, et nous tombons directement sur une marche militaire anglaise, avec les tenues classiques des soldats de Buckingham. Des écossais étaient dans le défilé, et notre instinct chieur de français s'est alors exprimé sous la forme d'un "Free Scotland!" ou même "Vive l'Ecosse libre!".

Ensuite, nous faisons le tour du Parlement, avec vue sur la rivière Ottawa (ou rivière des Outaouais) et la ville voisine, Gatineau. Nous descendons vers le Canal Rideau, qui borde dans le même temps le Château Laurier, l'un des hôtels les plus luxueux et connus du monde, après avoir un temps rit sur la statue d'Elisabeth II. Comme des gros cons de français.

Le paysage est déroutant. Cette ville nous prend déjà par son charme, la beauté de ses édifices, mais aussi son naturel et son patrimoine historique. A côté de ça, les Etats-Unis ne valent rien, eux le pays divisé par les nombreuses nations présentes et leur fausse grandeur, menée par un manque de culture et de savoir vivre. Sans parler de leurs immenses villes irrespirables. Ici, on est loin de cette médiocrité, on met en valeur le patrimoine historique et culturel, en respectant la nature et ce qu'elle peut apporter. Du coup, de longs chemins sont aménagés pour piétons et cyclistes, pour notre plus grand bonheur.

Après s'être arrêtés quelques minutes sur une avancée dans la rivière Ottawa et s'être installés quelques minutes près d'un vestige de village autochtone (entendez par là Indien), nous remontons vers la ville. Nous sommes sidérés par le travail d'urbanisme réalisé. Les vieux bâtiments côtoient les nouveaux plus modernes en se respectant, les rues sont immenses et espacées, et surtout, la ville est propre. Pas de papiers par terre, pas de chewing-gums écrasés, pas de déchets dans le caniveau. Une ville pareille peut-elle exister? Oui, elle s'appelle Ottawa, symbole de la grandeur canadienne.

Nous passons ensuite vers l'Office du tourisme pour nous renseigner sur la station de bus. Mon dieu, quel charme. A la fois pour le bureau qui présente la ville sur un immense plan en 3D à échelle, mais aussi pour la superbe hôtesse. Naturelle, sans maquillage, nous étions estomaqués devant cette beauté. Si les femmes sont aussi belles que la ville, mon dieu, nous n'avons pas fini. Et en prime elle était compétente et n'a pas manqué de bien nous expliquer où se rendre. Vraiment, un service impeccable.

Le repas du midi, ce sera cette fois chez Harvey's, le dernier fast-food que nous n'avons pas visité. Le concept est à peu près le même que chez Subway, à savoir la préparation individuelle et le choix des condiments par le client sur une base donnée. Sauf qu'au lieu des sandwiches, ce sont des burgers. Plutôt original, et correct. Pas de regrets, l'East Coast Tour des fast-food est un succès.

La suite, ce sera au Hard Rock Cafe. Après avoir écumé la boutique et acheté le tshirt collector Hard Rock Ottawa avec un drapeau canadien, nous prenons un verre en terrasse. Aujourd'hui, c'est Kate qui nous sert. Une légende. Ici, les serveuses sont des beautées, et Kate parmi les meilleures, souriante et naturelle. La demoiselle était heureuse de notre pourboire, elle le méritait bien. Nous sommes vraiment sous le charme, cette ville a-t-elle des points faibles? A croire que non. Tout y est agréable, même des concerts gratuits y sont organisés. N'y voyez aucune attaque, nous ne reverrons jamais Kate, et elle reste tout de même une serveuse ;)

Bon, il est temps de bouger, le coeur déchiré de se dire que nous ne resterons qu'une journée dans cette superbe ville. Jamais nous n'aurions pensé tomber sur une ville où il fait si bon vivre, où tout y est superbe. Comment pouvait-on penser tomber sur plus beau que Montréal, Toronto ou même Boston? A côté d'Ottawa, New York c'est vraiment à chier. Pas d'élégance, pas de patrimoine historique, la misère à tous les coins de rue, et surtout pas de cohérence en architecture.

Et pour ne pas arranger le tout, ici tous les gens sont sympas et gentils. Les cyclistes nous remercient de les laisser passer, tous ont le sourire, et le pire de tout, on se fait même souhaiter une bonne journée par un simple passant. Pas demain la veille qu'on verra ça aux States. Du coup on a brièvement discuté avec lui, nous indiquant qu'il fallait aller voir le musée des Civilisations. D'accord. Nous sommes en route pour Gatineau, nous allons y faire un saut d'abord.

Gatineau, c'est la petite ville de banlieue d'Ottawa. La capitale se trouve dans l'Ontario, tandis que Gatineau est de l'autre côté du fleuve Ottawa, sur la rive québécoise. Ce fût un petit échec, nous n'avons pu trouver de rue commerçante ou de centre-ville. Tant pis, on se rabat sur le musée. Malheureusement, c'était un peu trop la foire, nous n'y sommes pas restés, préférant profiter du magnifique soleil et de la ville au dehors.

Nous remontons donc une dernière fois à Ottawa, histoire de s'en mettre encore dans la vue. Toujours pareil, une ville propre, animée, des rues agréables et des parcs où l'on peut côtoyer des écureuils en toute tranquillité. Une agréable ballade sur le Canal Rideau. Et même pour une ville nord-américaine, le fameux Downtown n'est pas démesuré avec des grattes-ciel immenses, seulement quelques gros bâtiments mais pas trop. Il est déjà temps de repartir. Il est déjà temps de dire adieu à cette magnifique ville d'Ottawa. Et encore, le mot est faible.

Il est déjà temps de tirer quelques conclusions. Cette ville est la plus belle que nous ayons visité depuis le début du voyage. Tout y est beau, parfait, harmonieux. Et elle montre clairement que le Canada est un bien plus grand pays que les Etats-Unis. Nous nous sommes promis de revenir un jour. Nous le ferons. La fin de soirée, une petite balade en ville à Montréal avant de rentrer rapidement à l'appartement, la fatigue du voyage se fait bien ressentir. Les jambes lourdes, les pieds en compote, nous commençons à souffrir.

Cette ville va rester gravée dans nos mémoires. A tout jamais, c'est certain. 




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